31/08/2015

Tag « Liebster Awards »

Le principe est très simple. Nous devons dire 11 faits sur soi et répondre à 11 questions qui ont été posé par le blog qui a tagué ! Merci au Petit Monde des Mots de m'avoir nominé ! Cet article est prêt depuis un moment, mais je n'ai pu que le publier que maintenant. Et je me rends compte qu'il faut que j'évite d'écrire quand je n'ai pas eu ma dose de nourriture depuis 8h !


11 faits sur moi :

- Je suis diplômée depuis juillet : j'ai eu mon Brevet Professionnel de libraire !
- Je vais peut-être avoir normalement un nouveau boulot en septembre.
- Je suis passé du côté du Mordor : j'ai maintenant une Kobo (mais on me l'a offerte).
- J'adore me promener dans Paris et prendre des photos.
- J'ai une envie folle d'acheter des livres. (Et c'est comme ça à chaque rentrée littéraire !)
- Mon été a été consacré à un peu de lectures et j'avoue essentiellement des titres de ma PAL qui attendent depuis 2 ans.
- Oui, je me consume de honte... Mais j'ai quand même repéré pleins de titres intéressants pour la rentrée littéraire et j'en ai déjà lu un peu ! (Mais je ne sais pas si je les chroniquerais ni quand !)
- J'ai envie de manger des Spaghetti Carbonara.
- Je me suis acheter ma première Pléiade : Jules Verne mon amour ! (J'aurais préféré Jane Austen – mais il n'y avait pas – ou Elizabeth Gaskell – mais ça n'existe pas.)
- POURQUOI Jean d'Ormesson est dans la Pléiade et pas Elizabeth Gaskell ? HEIN ?
- J'AI FAIM.

Les 11 questions du Petit Monde des Mots :



1. As-tu déjà abîmé un livre avec comme seule raison la colère, la tristesse ou autres ? Si oui, ce n'est pas bien ^^
Moi ? Jamais ! A part peut-être une fois quand j'étais petite, il me semble avoir piqué une colère et avoir fait un carnage dans ma bibliothèque.

2. Quel est le livre que tu as trouvé le plus effrayant durant ta vie de lecteur ?

In Tenebris de Maxime Chattam. J'étais toute seule chez mes parents, je venais de finir de le lire, il était 1h du matin... Et je vous JURE que j'avais l'impression qu'il y avait quelqu'un qui allait m'enlever !

3. Aimes-tu les licornes ?
Non m'dame, je préfère les loups-garous. (Je mérite le fouet, je sais.)

4. Si tu avais le choix, préférerais-tu d'acheter plusieurs livres petit format pas cher ou deux ou trois livres grand format assez cher ?
Des grands formats assez chers !

5. Quel est un point rouge qui vole dans le ciel ?
Ma motivation à écrire des chroniques qui s'est envolée dans la stratosphère.

6. Quel est le livre le plus cher de ta bibliothèque ?
Ma pléiade de Jules Verne.

7. Combien de livres serais-tu capable de lire en une journée ?
Entre 1 et 13. (C'était des mangas, mais j'ai ça compte quand même.) (Ça compte hein ?)


8. Si tu ne pourrais choisir qu'un seul et unique objet, lequel serait-il ?

Je ne peux PAS choisir ! Mes livres, mon ordi, mon téléphone ?

9. Si tu serais écrivaine, quel serait ton genre de prédilection ?
Littérature de l'imaginaire. Direct.

10. Quelle est la chose que tu détestes le plus dans un livre ?
Quand l'auteur a une bonne idée... et qu'il la gâche.

11. Quelle est la chose que tu aimerais changer ?
Le racisme et l'intolérance.

Mes questions :

- Tu es plutôt Carbonara ou Bolognaise ? (J'ai FAIM !)
- L'auteur que tu aurais envie de recommander le plus ?
- Celui que tu aurais envie de descendre en flamme ?
- Le roman de la rentrée littéraire que tu attends le plus ?
- Plutôt Babelio ou Livraddict ?
- Regardes-tu des séries TV en ce moment ? (Et lesquelles ?)
- Quelle musique tourne en ce moment dans ton MP3 ?
- Ton dernier coup de cœur ?
- Quel blogueur me recommandes-tu de découvrir ?
- As-tu une maison d'édition chouchoute ?
- Ton mot préféré ?

Mes 11 nominés :

29/08/2015

Aristote et Dante découvrent les Secrets de l'Univers, de Benjamin Alire Sáenz

Aristotle and Dante Discover The Secrets Of The Universe



Benjamin Alire Saenz





Ari, quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n'ont a priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais...
C'est donc l'un avec l'autre, et l'un pour l'autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l'univers.

Lu en V.O

27/08/2015

La Guerre du Lotus, Tome 1, de Jay Kristoff

La Guerre du Lotus, Tome 1
Stormdancer

Jay Kristoff



On disait éteinte la race des griffons, ces créatures mythiques menées par les danseurs d'orage. Pourtant, Yukiko et son père reçoivent l'ordre d'en capturer un pour le cruel shogun des îles de Shima. Contre toute attente, ils y parviennent, mais Yukiko se retrouve perdue dans une forêt sauvage, avec pour seule compagnie un griffon mutilé qu'elle nomme Buruu.
Unis dans l'adversité, la jeune fille et l'animal s'entraident. Yukiko serait-elle la véritable danseuse d'orage, ultime espoir du peuple ?



J'ai lu quelques avis accrocheurs, notamment celui de La tête dans les livres, ce qui m'a donné vraiment envie de me plonger dans cette série.
Yukiko est la fille du maître de chasse du Shogûn. Sur l'ordre de l'empereur, ils sont chargés de la mission de trouver un tigre du tonnerre. Mais voilà, cet animal est censé être éteint depuis des siècles... Mais cette quête va conduire Yukiko à trouver cet animal mythique, et surtout à le connaitre. Le fait de pouvoir cheminer aux côtés d'un tigre du tonnerre va modifier toutes ses pensées, l'aider à devenir adulte, et surtout lui faire prendre conscience du mal qui règne sur son pays. On peut se demander si une seule jeune fille est assez forte pour tout changer, mais heureusement qu'elle n'est pas solitaire !
Ce qu'il est préférable de savoir, c'est que Stormdancer peut être déconcertant les premières pages : le nom des personnages, des mots qu'on n'utilise pas dans la culture occidentale. Mais passé les 100 premières pages, c'est vraiment un livre excellent ! La couverture et le résumé sont les premières choses qui m'ont sauté à l'œil avant que les chroniques excellentes des amies me décident à le lire. Mais ensuite, je me suis aperçue que La Guerre du Lotus ne se limitait pas à une couverture ou à un résumé. Jay Kristoff a créé un univers riche, complexe et fascinant. On oscille entre l'univers japonais féodal et un monde Steampunk, où les machines font partie intégrante de la vie des personnages. Pour tenter une comparaison, je dirais que ça ressemble un peu à la série Le Clan des Otori, pour ce monde de culture orientale, de magie et d'univers si particulier. La Guerre du Lotus est donc un mélange très réussi entre l'industrie à la société féodale. Et le fait que l'utilisation de ces machines détruit peu à peu l'environnement est quelque chose de très puissant : Jay Kristoff dénonce ainsi les ravages de l'industrie, au travers de la pollution, ce rendement démesuré, le mépris de l'humain ou de l'écologie, ce qui permet de justifier les atrocités de la guerre. On s'imagine ce monde sans peine, c'est superbement bien décrit !
Outre les paysages et la culture développée ici, nous avons aussi affaire à des personnages. Le personnage principal, Yukiko, est une jeune fille de 16 ans, qui va avoir affaire à beaucoup d'événements catastrophiques. Le fait d'être la fille d'un maître de chasse n'est pas évident, mais de devoir en plus ramener un magnifique animal mythique à un boucher, un empereur pour qui l'apparence compte plus que le bien-être de son peuple, c'est un véritable déchirement. La Guerre du Lotus ne brille pas spécialement par une intrigue particulière ou par des personnages exceptionnels, mais Jay Kristoff réussit à atteindre son but : nous faire nous intéresser aux différents personnages, et espérer les voir vaincre les différentes embûches qui se dressent sur le chemin ! Je me suis particulièrement attachée à Buruu, le tigre de tonnerre et à sa relation avec Yukiko. Le lien qui unit ces deux-là rappelle la relation de Vif qui unit Fitz à Œil-de-Nuit dans L'Assassin Royal, et le fait de pouvoir les voir devenir de plus en plus intime est fascinant. Quant aux personnages secondaires, tous sont intéressants et apportent leur pierre à l'édifice.
Donc Stormdancer se révèle un bon premier tome, fascinant, avec un univers très beau et particulièrement bien développé, et surtout qui m'a donné envie de me plonger dans la suite !



Chroniques en + : l'avis de Lectures Trollesques et d'Otsu !




La Guerre du Lotus, Tome 1 : Stormdancer
La Guerre du Lotus, Tome 2 : Kinslayer
La Guerre du Lotus, Tome 3 : Endsinger
 

26/08/2015

Les Infâmes, de Jax Miller

Les Infâmes

Jax Miller



Sortie : 16 Septembre 2015 


Lu dans le cadre du challenge Un mois = Une consigne.
(Mois de septembre)



Freedom Oliver, alcoolique et suicidaire, a passé dix-huit ans à se cacher dans une petite ville de l'Oregon, sous protection du FBI. Hantée par son passé douloureux et la mort brutale de son mari, elle souffre d'avoir abandonné ses deux enfants pour échapper à la vengeance de son beau-frère. En apprenant la disparition de sa fille Rebekah, élevée par un pasteur aux croyances radicales, elle part avec l'énergie du désespoir pour le Kentucky. Après tant d'années à se cacher, quitter l'anonymat c'est laisser à son bourreau l'occasion de la retrouver. Et de se venger.


Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre !
Freedom Oliver est une femme qui n'a de liberté que le nom. Cela fait 18 ans qu'elle se cache dans une petite ville de l'Oregon sous protection du FBI à cause de la mort brutale de son mari et pour échapper à la vengeance de sa belle-famille. Cette fuite à dû l'obliger à abandonner ses enfants, les confiant à une famille adoptive.

Freedom va passer sa retraite à travaillant dans un bar, devenant de plus en plus alcoolique et suicidaire au fur et à mesure que son passé la ronge. Alors, lorsqu'elle apprend que sa fille Rebekah a disparu, elle va se lancer sur ses traces, faisant tout pour protéger l'enfant qu'elle n'a jamais vu. En chemin, elle va croiser des flics pourris, un pasteur radicaliste, des beaux-frères bien déterminés à se venger... mais aussi des Indiens, de la famille aimante, un flic intègre.
Les Infâmes me tentait tout particulièrement, déjà pour son résumé, mais aussi pour les thèmes abordés. Alcoolisme, famille, vengeance... Il ne m'en faut pas plus ! Mais il va y avoir également beaucoup plus : Jax Miller écrit ici son premier roman, et quelle maîtrise ! Une histoire passionnante, merveilleusement bien écrite, du suspense, et des rebondissements. Il y a un côté thriller, avec cette enquête notamment pour déterminer ce qu'il s'est passé exactement lors de la mort du mari de Freedom, mais Les Infâmes tient plus du roman noir, avec cette histoire très sombre dans une Amérique violente, peuplée de sadique, de fanatiques et de déséquilibrés. On ne reviendra pas intact de cette lecture ! Mais au milieu de toute cette violence et de ces conflits, il y a malgré tout une lueur d'espoir, qui brille tout au fond des ténèbres : il y a un instinct maternel, tenu en laisse trop longtemps ; il y a une chance de rédemption ; il y a de l'amour ; il y a de la vie !
Les Infâmes est un livre qui m'a captivée tout du long, jusqu'aux dernières pages, et j'en redemande ! N'hésitez surtout pas, c'est une histoire qui vaut le coup d'œil !
 


Sans espoir, c'est comme si on était mort.



Chronique en + : l'avis de Au Bordel Culturel !

24/08/2015

Mila Vasquez, Tome 1, de Donato Carrisi

Mila Vasquez, Tome 1
Le Chuchoteur

Donato Carrisi






Cinq petites filles ont disparu.
Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière.
Au fond de chacune, un petit bras, le gauche.
Depuis qu'ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d'agents spéciaux ont l'impression d'être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d'un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d'appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d'enlèvement.
Quand on tue des enfants, Dieu se tait, et le diable murmure...



J'ai découvert Le Chuchoteur un peu par hasard, attirée par toutes ces critiques élogieuses naissantes.
Cinq petites filles ont disparus. Mais dans de petites tombes, six bras gauches sont découvert. Ce sixième bras, appartenant à une victime inconnue, va lancer une course poursuite effrénée. Le criminologue Goran Gavila et son équipe sont perdus et en colère, avec toujours l'impression que le criminel les devance d'un pas. Les dirigeants de l'enquête décident de faire appel à Mila Vasquez, spécialiste dans les disparitions. La jeune femme va être consultante sur cette enquête, et son rôle principal sera de retrouver à tout prix cette sixième fillette, en espérant qu'elle soit toujours vivante.
Goran Gavila et son équipe, composée de Boris, Stern et Rosa, sont des policiers aguerris, compétents... Et le fait de se faire narguer par ce prédateur va très vite les faire sombrer dans la colère et l'incompréhension. Le fait de devoir demander de l'aide à quelqu'un n'est pas forcément à leur goût. De ce fait, Mila va se retrouver au début comme la cinquième roue du carrosse et va avoir énormément de mal à s'intégrer à l'équipe. Surtout que Mila est une jeune femme indépendante, très individualiste, elle va avoir du mal à gérer les contraintes du travail en équipe et ses méthodes ne sont pas très protocolaires. Elle a au contraire l'habitude de foncer tête baissée ! Mais malgré des méthodes parfois déroutantes, Mila Vasquez est la meilleure dans son domaine, et elle a retrouvé un nombre impressionnant de victimes d'enlèvement.
Le Chuchoteur, malgré ses plus de 500 pages, a été lu d'une traite : le roman policier a de beaux jours avec Donato Carrisi ! C'est un premier roman, mais qui n'a pas de faiblesses particulières. On pourrait s'attendre à certains rebondissements, mais Donato Carrisi a réussi à éviter les plus gros écueils, à faire tenir une intrigue du début à la fin avec un suspense toujours égal, beaucoup de tensions, et toujours plus de questions ! J'ai été tenue en haleine jusqu'à la fin, une fin qui m'a laissée vraiment sous le choc. Surprises, rebondissements, on peut dire que Donato Carrisi a su m'emporter jusqu'au bout sans temps morts ! Qu'on se le dise, il adore faire souffrir ses personnages, mais ses lecteurs encore plus. Donc, une enquête très intéressante, menée avec brio du début à la fin, le tout servi avec une écriture vraiment très descriptive et envoûtante. Mais j'ai été aussi et surtout captivée par les personnages. L'équipe d'enquêteurs à chacun une spécialité qui lui est propre, on se sent proche d'eux ou non. J'aurais aimé les voir plus décrit à certains moments, mais ils sont tous essentiels et importants. Le professeur Goran est particulièrement frappant, un homme très décalé, très étrange, qui se révélera jusqu'à la fin du livre. Mais Mila Vasquez est le personnage que j'ai préféré. Spécialisée dans les disparitions, elle y excelle car elle a quelque chose qui lui permet de connaître et de comprendre les personnes qu'elle pourchasse. On découvre sa vie bribe par bribe, distillé tout au long du Chuchoteur. D'abord froide et purement professionnelle, j'ai vite pris plaisir à découvrir la personne derrière la carapace, ce qu'elle cachait et comment elle en est arrivée là.
Et surtout, je tiens à parler des chuchoteurs : je ne connaissais absolument pas avant que Donato Carrisi en parle, et c'est vraiment intéressant ! Le fait de découvrir cette facette de certains criminels est vraiment passionnant.
Bref, Le Chuchoteur est un excellent roman, et je ne peux que vous le conseiller absolument !



Mila Vasquez, Tome 1 : Le Chuchoteur
Mila Vasquez, Tome 2 : L'Écorchée




Les chroniques en + : l'avis de Bouchon et d'Etemporel !





22/08/2015

Le Ray’s Day, ou une journée pour célébrer la lecture


Le 22 août, c'est le Ray's Day. Et pourquoi cela ? Parce que le 22, c'est la date de naissance de Ray Bradbury, immense auteur, dont les livres restent inégalés. Pour fêter ça, Neil Jomunsi a eu la bonne, que dis-je, l'excellente idée de fêter cette date et la transformer en journée pour fêter la lecture. Comme idée, je dis qu'il y a pire, mais qu'il n'y a pas beaucoup mieux !
Mais concrètement, que faut-il faire en cette journée du 22 août ? Eh bien... Tout ce que vous voulez !
Si vous êtes éditeur, vous pouvez 
proposer une édition spéciale des livres de Ray Bradbury. Si vous êtes libraire, vous pouvez faire une vitrine spéciale Ray Bradbury. Ou de manière générale, faire quelque chose pour fêter les livres (en plus de tout ce que vous faites déjà, car vous vendez du rêve au quotidien !). Donc de manière générale, c'est THE Day pour fêter votre amour des livres, de la lecture, et de cette magie des mots. Et nous autres,
lecteurs et blogueurs, nous sommes de la fête également. Car après tout, nous faisons aussi beaucoup pour ce monde merveilleux de la littérature. Donc, de mon côté, ce que je vous propose, c'est tout d'abord un petit paragraphe louant mon amour pour la drogue (ou pour les livres, ma drogue à moi), avant de vous proposer une sélection de quelques titres (que j'aurais suée sang et eau pour faire !).
Donc, la lecture et moi. C'est une grande histoire d'amour, qui remonte... au moment où je suis née, je dirais. Car oui, tout est de la faute de mes parents. Aujourd'hui, JE DÉNONCE : mes parents, je vous le confesse, m'ont transmis cet amour de la lecture, et je suis sûre que c'est génétique. (Voilà, tout est à cause d'eux.) (C'est dit.) Ils ont passés des heures à nous lire des livres, à ma sœur et moi, depuis les lectures du soir jusqu'au moment où nous étions... disons en train de faire quelques besoins naturels, qui ne pouvaient se faire qu'à la condition d'avoir une histoire en même temps. Notez que je fais attention à mon langage pour ne pas exprimer tout haut ce que je pense tout bas!
Mes premiers souvenirs remontent à certaines lectures d'album, livres phares de la lecture jeunesse, mais un des souvenirs auxquels je tiens le plus est la lecture de Pinocchio et d'Alice au Pays des Merveilles (étrange n'est-ce pas ?) pendant des vacances. Ma mère nous a lu ces livres, je ne sais plus quel âge j'avais exactement, mais je me rappelle que nous étions en vacances, qu'elle nous en lisait quelques pages tous les jours... J'avais au moins 5 ans, et ça n'a fait que me rendre encore plus amoureuse des Mots. Ça aurait pu passer à l'adolescence. Mais non, au contraire. Merci à certains romans que j'ai découverts vers 11 ans et le début du collège, comme Harry Potter (mon amour). Merci à d'autres romans comme A la Croisée des Mondes. Merci à mon prof d'histoire du collège (Doudou, c'est aussi à cause de toi) qui m'a fait découvrir des livres comme Le Clan des Otori, et tellement, tellement d'autres ! Doudou (oui c'est le surnom de ce prof, tout le monde l'appelle comme ça !) fait partie de ces profs, de ces personnes, que je continue à aller voir, même aujourd'hui. Je retourne encore régulièrement à mon ancien collège, où je peux passer deux heures à refaire le monde, à discuter livre, films, musique avec lui. Des moments plus que précieux ! Merci aussi à ma prof de français du collège, aujourd'hui en retraite mais avec laquelle je continue d'échanger des mails, qui fait partie de ces profs qui ont augmentés mon amour pour la littérature, au contraire de certains profs. Donc à eux deux plus particulièrement : MERCI ! Lire dans un petit collège de Zep, c'est prendre des risques : pour les petites minettes et les cas de là-bas, il ne faisait pas toujours bon d'afficher ce goût. Heureusement que j'ai eu dès le début tout un groupe d'amis, qui aimait lire également. Heureusement ! Peut-être pas autant que moi, mais ça nous faisait des sujets de conversations. Après le collège, il y a eu le lycée, où c'est beaucoup plus tolérant.
J'ai fait après un an de fac en Lettres Modernes, puis un an à l'IUT Métiers du livre, avant de faire l'INFL pour un Brevet Professionnel de Librairie en alternance. Aujourd'hui diplômée et officiellement libraire, je dois dire que j'ai eu quand même beaucoup de chance : à part au collège, les autres années ont été relativement tolérantes vis-à-vis de mon addiction aux livres. Et comme à partie de la fac, je n'étais entourée que de personnes aimant ça, on peut dire que j'ai vécu dans un milieu quand même relativement ouvert ! Mais toutes les moqueries, insultes, et autres petits « jeux » à mes dépens lorsque j'étais au collège m'ont bien vacciné quant à la mentalité de certaines personnes. Et croyez-moi que subir tout ça rend bien plus tolérant ! Mais comme je pouvais difficilement en parler à cette époque, c'est à partir du collège que j'ai commencé à faire un blog. J'ai commencé comme beaucoup sur Skyblog, que j'ai quitté vers les années 2000, errant ensuite entre différentes plateformes pour arriver sur Blogger le 3 mai 2014. Plus d'un an déjà ! Allez, soyons fou, un petit concours pour fêter ça le 3 mai 2016 ? Le fait d'être de plus ne plus présente sur la blogosphère m'a permis de rencontrer (même en vrai, parfois !) des personnages adorables, sympathiques, avec qui j'ai pu parler de notre passion commune. Nous ne sommes pas seuls ! Merci à Bouchon, Bea, Zina, LFQLSD, Totoro, Léa TouchBook, Céline, Pinklychee, AnGee Ersatz, La tête dans les livres, Lup, Tasse de Culture, Melliane, et tellement d'autres ! Je vous globiche grave !
J'ai baignée depuis mon enfance dans les livres, j'espère trouver un travail en tant que libraires dans les mois qui viennent... et j'entends bien continuer à proclamer mon amour pour les livres encore très longtemps !

Comme à toute personne aimant lire, on m'a souvent posé cette question : "Et tes livres préférés, c'est lesquels ?" Une question très dure, mais les premiers qui me viennent à l'esprit sont ceux-là :




Les classiques :
- Orgueil et Préjugés, Jane Austen. Écrivaine anglaise, histoire d'amour, Darcy.
- Nord et Sud, Elizabeth Gaskell. Premières grèves, une atmosphère particulière, Thornton.
- Jane Eyre, Charlotte Brontë. Une ambiance gothique, des drames, Rochester.
- La petite Dorrit, Charles Dickens. Dettes, prison, histoire familiale.
- Autant en emporte le vent, Margaret Mitchell. Guerre, drames, passions, Butler.



Les contemporains :
- L'Ombre du Vent, Carlos Ruiz Zafón. Un cimetière de livre, des enquêtes littéraires, des libraires.
- Dites aux loups que je suis chez moi, Carol Rifka Brunt. Sida, histoire de famille, peinture, secret.
- L'enfant qui ne pleurait pas, Torey Hayden. Dur, sombre, enfants battus, tellement touchant.
- Ça peut pas rater !, Gilles Legardinier. Drôle, émouvant, toujours une réussite.
- La jeune fille à la perle, Tracy Chevalier. Ou comment me faire découvrir un de mes peintres préférés.



L'Imaginaire :
- L'Assassin Royal, Robin Hobb. Moyen-âge, magie, complot, assassinat, royauté.
- A la Croisée des Mondes, Philip Pullman. Grand Nord, Dieu, Bien et Mal, Couteau, Aléthiomètre.
- Kate Daniels, Ilona Andrews. Paysage dévasté, enquête, magie, métamorphe, vampire, pouvoirs, famille.
- Thursday Next, Jasper Fforde. Détective littéraire, faux Shakespeare, entrée dans les livres, dodo.
- Le Seigneur des Anneaux, J.R.R Tolkien. Un anneau pour les gouverner tous. Et dans les ténèbres les lier !



Les policiers :
- Les rivières pourpres, Jean-Christophe Grangé. Deux flics, un corps, une effraction, une enquête.
- La Trilogie du Mal, Maxime Chattam. Le premier qui m'a initié au policier, et je n'ai plus jamais décrochée.
- Poulets grillés, Sophie Hénaff. Mise au placard, flics en marge.
- Shutter Island, Dennis Lehane. Dérangeant, bien écrit, un chef d'œuvre.
- Le Syndrome E, Franck Thilliez. Deux personnages qui se réunissent, un film qui rend aveugle, une enquête.




Et vous, comment vivez-vous votre passion ? Dites-moi tout !

20/08/2015

My Mad Fat Diary, Saison 1 (E4)

Fiche technique

Titre original : My Mad Fat Diary
Écrite par Tom Bidwell
Genre : Comédie, Drame
Pays d'origine : Royaume-Uni
Chaîne d'origine : E4
Nb. de saisons : 3
Nb. d'épisodes : 16
Durée : 45 minutes


Synopsis

1996. Stamford, Lincolnshire.
Journal d'une ado hors norme suit l'histoire de Rae, 16 ans et 105 kg, qui vient de quitter un hôpital psychiatrique où elle a passé quatre
mois.
Elle reprend contact avec sa meilleure amie, Chloé, qui n'est pas au courant de sa santé mentale, croyant qu'elle était en France pendant quatre mois. Rae essaye de ne rien lui dire tout en essayant d'impressionner ses amis, Izzy, Archie, Chop et Finn.

Distribution

Sharon Rooney : Rachel « Rae » Earl
Ian Hart : Dr Kester Gill, thérapeute de Rae
Claire Rushbrook : mère de Rae
Jodie Comer : Chloe Harris
Nico Mirallegro : Finn Nelson
Darren Evans : Danny
Dan Cohen : Archie
Jordan Murphy : Arnold "Chop" Peters
Ciara Baxendale : Izzy
Convery Turlough : Liam Owen
Sophie Wright : Tix

Épisodes

Première saison (2013)
1- Le méchant monde (Big Wide World)
2- Touchée (Touched)
3- Fille ou garçon (Ladies or Gentlemen)
4- Ne jamais rien dire à personne (Don't Ever Tell Anybody Anything)
5- Le monde merveilleux de Rae, 1ère partie (It's a Wonderful Rae Part 1)
6- Le monde merveilleux de Rae, 2ème partie (It's a Wonderful Rae Part 2)


Mon avis

Rae est une ado de 16 ans et 105 kg, qui vient de quitter un hôpital psychiatrique. Après y avoir passé 4 mois, elle reprend contact avec Chloé, sa meilleure amie. Personne n'est au courant de ses problèmes et tous la croyait en France. En traînant avec Chloé, Rae va tenter de s'intégrer à sa bande d'amis, et d'essayer d'impression Izzy, Archie, Chop et Finn. Mais pourrait-elle concilier une vie « normale » avec ses sessions à l'hôpital ?
My Mad Fat Diary, c'est une série anglaise (évidemment) qui réussit à parler de l'adolescence, de l'amour, de l'amitié, d'acceptation de soi et des autres, d'obésité, de troubles mentaux... Sans que cela ressemble à un horrible mélange cherchant la compassion à tout prix ! Non, cette première saison sort magistralement
son épingle du jeu, elle est subtile, bien écrite, bien joué, et surtout très honnête et sans tabou.
Même si vous n'avez pas de troubles du comportement, de problèmes avec la nourriture ou une mauvaise image de votre corps, vous allez forcément vous identifier à Rae et ses amis. Rae a peut-être un peu plus de problèmes que la majorité des ados, mais, de base, elle se pose les mêmes questions et cherche la même chose que tous les autres adolescents : être acceptée, comprise, pouvoir trouver l'amour avec un grand A ou simplement un garçon avec qui batifoler, mais surtout avoir des amis avec qui on partage tout, que ce soit un gâteau ou les problèmes existentiels de notre vie. A côté de ça, il faut aussi qu'elle gère sa relation avec sa mère, qui n'est pas un long fleuve tranquille, mais elle se pose aussi des questions sur son père qu'elle n'a jamais connu. Tous ces problèmes qu'on peut avoir, mais Rae doit également son gérer son obésité, et les commentaires qui vont avec. Car si les gens étaient tolérants sur le poids des autres, ça se saurait depuis longtemps, n'est-ce pas ? Suite à ses automutilations, Rae doit continuer à aller à l'hôpital, pour des sessions de discussions avec son psychologue, le docteur Kester. Le fait d'avoir passé quatre mois dans un hôpital et de devoir y retourner régulièrement la met souvent en porte à faux avec ses amis, qui ne sont pas au courant. Ce secret pèse souvent très lourd pour Rae, qui aimerait bien se laisser aller, être « normale », mais qui aimerait aussi pouvoir tout partager avec le gang.

De la vulgarité, sexe, drogues, alcool (et rock'n'roll) sont au rendez-vous pour côtoyer les problèmes d'adolescents et la vie en général. My Mad Fat Diary n'est pas une série qui chercher à tirer des larmes, mais se veut au plus près de la réalité. Au contraire de certaines séries pour ado, celle-ci nous montre un quotidien pas toujours gai mais toujours vrai, avec des problématiques toujours d'actualité.
Pour ce qui est des personnages, ça sonne encore une fois très juste. Rae est une jeune fille de 16 ans,
obèse, très fragile mentalement, suivie par un psy... Et on nous l'explique, on le voit. Cela donne un côté très sombre et sérieux à la série ! Le défi de Rae sera de s'intégrer à l'intérieur d'un groupe, dans une vie qui lui est étrangère, tout en essayant de se guérir mentalement, de passer par-dessus tout ce qui lui est arrivé de mauvais. Cela donne une adolescente très fragile, mais malgré tout aguerrie par ses mauvais moments. Et heureusement que ce n'est pas toujours sérieux, car il y a un bon nombre de réflexions de Rae qui m'ont bien fait rire ! Notamment avec le côté visuel et l'incrustation de dessins ou de commentaires tirés du journal intime de Rae, ce qui permet souvent de désamorcer les tensions. On ne peut que se sentir proche de la jeune fille, on la comprend, on l'aime, et j'ai juste eu envie de l'avoir comme copine et de lui faire un câlin pour la guérir !
Le reste des personnages est tout aussi intéressant. Il y a Chloé, la meilleure amie de Rae. C'est un peu le cliché par excellente : la belle fille populaire, la vedette, qui malgré tout se retrouve jalouse de la place que va vite occuper Rae au sein de la bande d'amis. Typiquement le genre de personnage que j'avais souvent envie de gifler tout en l'appréciant de temps en temps ! Tout le petit groupe d'amis est hyper touchant, j'aurais donné n'importe quoi pour être amie avec eux au collège, spécialement avec Finn, qui est à la fois un peu hautain au début, mais qui se révèle sensible, intelligent et bourré de qualités. Parmi les personnages qui évoluent au sein de l'hôpital, il y a d'abord Tix, qui a des

problèmes alimentaires, et une des meilleures amies de Rae. Un petit bout de chou, à qui j'aurais bien fait des câlins aussi dans l'espoir de la guérir ! Mais il y a aussi le psychologue, Kester (coucou Professeur Quirrell !), proche de Rae, n'hésite pas à la secouer, et un rôle vraiment nuancé et important.
On m'a souvent recommandé My Mad Fat Diary, et après avoir vu cette première saison, je peux dire que je continuerai ! Les 6 premiers épisodes nous plantent parfaitement l'intrigue, les personnages sont très développés, et nous allons jusqu'au bout de l'histoire.
Je ne peux que vous conseiller cette (excellente) série !

18/08/2015

Cette semaine en librairie... ≠14


Nous allons attaquer une des périodes les plus remplies, les plus chargée, la plus fournie en livres, j'ai nommée : la RENTRÉE LITTÉRAIRE ! Joie et bonheur pour nos portefeuilles, voici une première sélection que vous pourrez retrouver en librairie !


La neige noire, Paul Lynch

Éditeur : Albin Michel
Date de parution : 19/08/2015
ISBN : 978 22 26 31 81 38

Après des années passées à New York, Barnabas Kane retrouve le Donegal en 1945 et s'installe sur une ferme avec sa femme et son fils. Mais l'incendie, accidentel ou criminel, qui ravage son étable, tuant un ouvrier et décimant son bétail, met un frein à ce nouveau départ.
Confronté à l'hostilité et à la rancœur d'une communauté qui l'accuse d'avoir tué l'un des leurs, confiné sur cette terre ingrate où l'inflexibilité des hommes le dispute à celle de la nature, Barnabas Kane va devoir choisir à quel monde il appartient.
L'âpreté lyrique du premier roman de Paul Lynch, Un ciel rouge, le matin, qui métamorphosait le paysage irlandais en un vaste territoire à l'horizon sans limites, se retrouve dans La neige noire, roman pastoral, minéral et tellurique qui confirme le talent de ce jeune auteur révélé en France en 2014, et salué comme le digne héritier de Cormac McCarthy.


Sountrack, Hideo Furukawa

Éditeur : Picquier
Date de parution : 21/08/2015
ISBN : 978 28 09 71 11 03

Fin du XXe siècle. Deux enfants, un garçon et une fille, se retrouvent seuls survivants sur une île déserte dans le Pacifique, où ils développent des techniques de survie et de communion avec la nature, proches du chamanisme.
Revenus à la civilisation, ils découvrent un Tokyo transformé par le réchauffement climatique et l'immigration clandestine. Avec les pouvoirs qu'ils ont acquis sur l'île, ils tentent de retrouver leur liberté sur les décombres de la société.
Ce roman puissant, au rythme effréné, à l'écriture fiévreuse emprunte les codes de la science-fiction. Sa forme est celle d'une spirale qui se resserre et tourne de plus en plus vite dans une sorte de maelström de plus en plus fou. Pour Furukawa la littérature est une arme et Soundtrack le roman fondateur de toute son œuvre.


Millénium, Tome 4 : Ce qui ne me tue pas, David Lagercrantz

Éditeur : Actes Sud
Date de parution : 27/08/2015
ISBN : 978 23 30 05 39 01

Quand Mikael Blomkvist reçoit un appel d'un chercheur de pointe dans le domaine de l'intelligence artificielle qui affirme détenir des informations sensibles sur les services de renseignement américains, il se dit qu'il tient le scoop qu'il attendait pour relancer la revue Millénium et sa carrière.
Au même moment, une hackeuse de génie tente de pénétrer les serveurs de la NSA...
Dix ans après la publication en Suède du premier volume, la saga Millénium continue.

16/08/2015

Le maître ou le tournoi de go, de Yasunari Kawabata

Le maître ou le tournoi de go

Yasunari Kawabata






1938.
Shusai, dernier maître de Go, invaincu mais âgé et miné par la maladie, s'engage dans son dernier combat. Son adversaire, Otaké, pratique un jeu agressif, efficace et brillant. La partie dont l'issue est inéluctable va durer six mois...
Tout oppose les deux héros de ce récit. Shusai témoigne de l'esprit ancien, simple et lumineux, évoque les forces de la nature jusque dans son comportement autocrate. Otaké incarne la modernité, sombre, inflexible et triomphante.
Le jeu est serré, âpre, il s'interrompt et reprend sans cesse alors que le crépitement d'une averse, le grondement d'une cascade étouffent le son des canons d'une guerre pourtant toute proche.
Méditation mélancolique sur la mort, sur le temps qui passe, Le Maître ou le Tournoi de Go s'accroche au rythme immuable des éléments comme pour suspendre le cours inexorable de l'Histoire.



Après La joueuse de go, de Shan Sa, j'ai eu envie de découvrir davantage l'univers de ce jeu si particulier : le go. Le maître ou le tournoi de go fait partie de ces classiques dont on m'a beaucoup parlé et que j'étais impatiente de commencer.
Shusai est un grand maître de go, peut-être le plus grand, et encore invaincu dans les tournois. Mais il vieux maintenant, et surtout très malade. Il décide de faire un dernier tournoi. Son adversaire, Otaké, pratique un jeu très différent, efficace, mais très agressif. Ils vont s'affronter pendant 6 mois, jusqu'à l'issue qui déterminera le vainqueur.
le maître ou le tournoi de go,yasunari kawabata,drame,historiqueLe maître ou le tournoi de go est un récit très court, mais aussi très dense. C'est un récit qui repose sur des faits historiques et où seulement les noms ont été modifiés. L'auteur décrit avec minutie et beaucoup de détails une partie de go, organisé entre un vieux maître, issue d'une longue dynastie de joueurs de go et son adversaire, un homme plus sanguin et qui n'a pas la même vision séculaire que le maître.
Au cours de ce long tournoi, on assiste au choc entre deux personnalités, deux manières de jouer. Le maître voit le go comme une forme d'esthétisme avec ses codes, son adversaire est moins porté sur l'aspect mystique du jeu. Shusai joue très rapidement, porté par sa longue expérience, tandis qu'Otaké prend un long temps de réflexion, à la fois pour bien réfléchir à son prochain coup, mais aussi pour déconcentrer le maître.
Le go a beau être un jeu très peu connu des Occidentaux, on ne pas rester sans rien ressentir devant ce jeu et devant la manière de le traiter par Yasunari Kawabata. Ce tournoi engendre beaucoup de tensions et d'attentes, ressenties très fortement par le lecteur, et les enjeux sont énormes : l'affrontement entre la modernité et les traditions, les manières de jouer différentes les unes des autres... Entre deux plages de jeu, on peut également assister à la vie des personnages qui attendent la reprise du tournoi, comment ils vivent, comment ils s'occupent, et leurs relations avec famille, amis ou connaissances.
Yasunari Kawabata a une écriture très particulière, très frappante, vraiment très belle. Le maître ou le tournoi de go est un récit qui va droit à l'essentiel, sans s'embarrasser de superflu. Une écriture concise, dépouillé, vraiment magnifique ! Il va être le premier auteur japonais à recevoir le prix Nobel de littérature en 1968. C'est un auteur particulier que je découvre seulement maintenant et que j'ai bien l'intention de continuer à découvrir ! Après Le maître ou le tournoi de go, j'ai bien envie de lire Le grondement de la montagne, Tristesse et beauté ainsi que Les belles endormies.
Si vous ne connaissez pas encore Yasunari Kawabata, je vous conseille ce livre !



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14/08/2015

Deorum Interfectores, Tome 1, d'Astrid Méan

Deorum Interfectores, Tome 1
Alter Ego

Astrid Méan



Haraar Lucaino, habitant d'Ydrith où évoluent les plus féériques créatures, est envoyé par son sultan quérir le moyen de sauver son pays d'une guerre sanglante. La Pierre des Glaces possède un pouvoir magique incommensurable qui, dit-on, pourrait parvenir à repousser les armées ennemies.
Mais en la touchant, le jeune homme découvre un univers parallèle dévoré par la luxure et la corruption : Rome. Là, un dieu renégat et ambitieux, tapi au plus profond des Enfers, est bien décidé à asseoir son joug sur les deux mondes...
Dans cette lutte divine à laquelle Haraar prend part bien malgré lui, à qui pourra-t-il faire confiance ? Saura-t-il embrasser la destinée des Deorum Interfectores, seuls mortels capables de tuer des dieux ?
Et qui est réellement Anna Ordas, cette jeune femme énigmatique d'une beauté glaciale qu'il s'est juré de protéger, et qui ne le laisse pas indifférent ?



Cette fois, encore je dénonce : Supy a écrit une chronique trèèès tentante, donc je ne pouvais pas résister lorsque j'ai croisée Astrid Méan aux Imaginales ! Je suis donc repartie avec le livre et une sympathique dédicace !
Haraar Lucaino habite à Ydrith et est missionné par le Sultan pour chercher à tout prix le moyen de sauver son pays d'une guerre. Et ce moyen, ce serait la Pierre des Glaces qui posséderait le pouvoir des repousser des armées. Mais cette pierre envoie Haraar dans un univers parallèle : Rome, cité corrompue et violente. Au cours de son périple, Haraar réalise qu'un Dieu renégat est bien déterminé à régner, par tous les moyens possibles, à la fois sur Rome et sur Ydrith. Au cours de sa quête, il va rencontrer Anna Ordas, détentrice d'un pouvoir terrifiant et qui ne peut être touché par aucun homme.
Alter Ego est un énorme pavé, plus de 600 pages difficiles à résumer et à décrire. Je n'en dirais pas plus sur l'histoire, car je pourrais accidentellement vous dévoiler quelques moments clefs ! Mais surtout parce qu'on va de surprises en surprises, il y a sans arrêt des rebondissements et des retournements de situations. Les pages défilent, les chapitres passent... et on reste accrochés !
Car la grande force de ce Deorum Interfectores et d'Astrid Méan, c'est d'avoir un univers époustouflant qui s'ouvre devant nos yeux. Déjà, deux univers : Ydrith et Rome. Nous connaissons un peu Rome, pas du tout Ydrith. Les descriptions de ces deux mondes sont poussées, travaillés, et très abouti. Déjà, il faut beaucoup de talent et d'imagination pour créer un univers de toute pièce, le rendre logique, cohérant, avec ses habitants, ses coutumes et tout ce qui s'ensuit. Mais il y a également cette description de Rome, vraiment très minutieuse. Créer un endroit est une chose, faire ses recherches pour détailler une ville qui existe, avec les us et coutumes de l'époque, est quelque chose de différent et d'aussi compliqué ! On sent les heures de recherches et de travail pour construire quelque chose d'aussi abouti.
Et les descriptions n'arrêtent pas aux paysages. Astrid Méan nous livre quelques personnages intéressants à suivre, et que j'ai déjà hâte de retrouver dans un prochain tome. Harrar est un puissant guerrier, très chevaleresque, prêt à tout pour aider la veuve et l'orphelin, et surtout à sauver son pays. De son côté, Anna est le mystère : d'où vient son pouvoir ? Pourquoi ne peut-elle pas être touchée par un homme ? On reste constamment sur la brèche avec elle, et c'est pour le moins intéressant. Mais le personnage que je préfère, c'est Wa. C'est une jument, et elle parle. Une jument qui parle ! C'est la monture d'Harrar et on peut dire qu'elle lui en fait voir de toutes les couleurs. Bavarde, souvent froussarde, elle adore donner son avis et mettre son grain de sel à n'importe quelle situation !
En plus de l'univers et des personnages, nous avons droit à des moments de tension, où je suis restée à prier que les personnages principaux s'en sortent sans trop de bobos. La tension va crescendo tout du long, et je lisais de plus en plus vite afin de savoir ce qui allait enfin se passer !
J'ai acheté Alter Ego contrainte et forcée, mais je ne le regrette pas, et maintenant je piaffe d'impatience en attendant la suite, qui arrivera vite je l'espère !




Chronique en + : l'avis de April-the-Seven !

12/08/2015

La Trilogie d'Axis, Tome 1, de Sara Douglass

La Trilogie d'Axis, Tome 1
Tranchant d'Acier

Sara Douglass



Aux temps anciens, les humains du royaume d'Achar ont chassé les deux autres races, les proscrits, et en ont gardé une haine immémoriale. Depuis ils révèrent la Hache et la Charrue, fondements de leur civilisation, et ils craignent la forêt. Mais aujourd'hui, un ennemi terrible et insaisissable frappe les terres du Nord : des spectres surgis de l'hiver déciment le territoire. Les Proscrits seraient-ils de retour ?
Pour contrer la menace, le roi d'Achar dépêche son neveu bâtard : Axis, le Tranchant d'Acier, commandant des Haches de Guerre. A la tête de ses troupes, Axis doit apporter son aide à l'héritier de la couronne, son demi-frère Borneheld... bien que ces deux-là se détestent.
Mais dès le début du voyage, une prophétie découverte dans un monastère fait exploser les croyances d'Axis à propos des Proscrits : les humains devront s'allier aux deux anciennes races exilées pour espérer vaincre les spectres.



La Trilogie d'Axis est une série que j'ai découverte voilà déjà quelques années, et je prends enfin le temps de faire une chronique !
Sara Douglass plante son intrigue dans un monde médiéval nommé Achar, où les humains vivent tranquillement, oublieux de la Guerre de la Hache qui s'est déroulée quelques mille ans auparavant, et où les Icarii et les Avars ont été chassés. Ces deux peuples ont peu à peu sombrés dans l'oubli, et le culte d'Artor a imposé sa domination et son point de vue sur l'histoire, décrivant les Icarii et les Avars comme des monstres.
Depuis quelques temps, la tranquillité et la paix du royaume est menacée par les incursions mortelles de Skraelings, des êtres fantomatiques mais mortels. Face au nombre de morts, c'est Axis, Tranchant d'Acier et chef du corps d'élite des Haches de Guerre, qui va être envoyés dans l'espoir de contrer cette menace. La menace des Skraelings se fait de plus en plus présente, et il semble être mené par Gorgrael, un être disposant de pouvoirs phénoménaux. Suite à cela, une prophétie fait son apparition : l'Homme Etoile sera le seul capable de vaincre Gorgrael, mais pour cela il devrait réunir les trois races qui cohabitaient jadis ensemble, et reformer le royaume de Tencendor. Cependant, cela ne va pas être ensemble : déjà, Axis fait partie de l'ordre du Sénéchal, qui a juré de détruire Icarii et Avars, mais il doit aussi faire la lumière sur son passé, sur sa famille, et ce qui le lie à Gorgrael. Car même l'histoire familiale d'Axis n'est pas simple ! Sa mère était une duchesse morte en couche, qui a trompé son mari avec un inconnu, donnant naissance à Axis. Son demi-frère Borneheld, Duc d'Ichar, le hait à cause de la mort de leur mère et ne rêve que de le tuer. Il a également des sentiments pour une jeune femme qu'il ne peut pas épouser. L'existence toute entière d'Axis semble être remise en cause !

L'histoire a une trame pour le moins classique et familière : un bâtard aux ascendants troubles, relié à la famille royale, avec un parcours de chef de guerre émérite, la haine entre deux demi-frère, l'amour contrarié... Tranchant d'Acier apparait comme quelque chose de rabâché, de déjà-vu. Mais ce premier tome de La Trilogie d'Axis frappe fort dans le sens où j'ai été captivé malgré tout dès le début. Sara Douglass assure sa position avec une histoire familière, mais a su me tenir en haleine avec la description de l'ambiance, des paysages... et surtout des personnages !
Parlons un peu du personnage principal : Axis est un homme fort, respecté en tant que chef de guerre, beau... et avec son lot de complexe et de faille. Qui est-il ? Qui est son père ? D'où vient-il ? Un personnage classique, mais qui s'avère de plus en plus attachant au fil des pages ! De son côté, son demi-frère Borneheld est tout le contraire, une brute, franchement détestable et toujours odieux, et pas à l'aise dans son rôle de chef. Pour ce qui est de Farady, je suis beaucoup plus nuancée à son propos... Elle est certes importante à l'histoire, son sacrifice est très utile à La Prophétie, mais je n'ai pas été touchée plus que ça par ses aventures. Par contre, il y a un personnage secondaire que j'ai beaucoup aimé, c'est Azhure. Elle ne semblait qu'une jeune femme ordinaire au début, avec son lot de misère, mais quelque chose me dit qu'on n'en a pas fini avec elle ! Mais la particularité que j'ai appréciée, c'est les êtres fantastiques que l'on peut croiser dans Tranchant d'Acier : pas de métamorphes, de vampires, d'elfes ou de nains. Non : nous rencontrons les Skraelings, parfaitement détestables, ou les Icarii et les Avars, qui sont très bien décrits, même s'ils arrivent assez tard dans le récit. Je n'en dirais pas trop, mais je dois dire que ces deux peuples sont très bien décrits, il y a toute une mythologie et un passé, avec beaucoup à apprendre sur eux !
Sara Douglass a réussi à faire de La Trilogie d'Axis un récit reprenant un grand nombre de clichés et de bases de la Fantasy, pour en faire un univers très personnel, très bien décrit, et, ma foi, plutôt bien fait ! Pour ceux qui hésitent à s'y lancer, je dirais que Tranchant d'Acier est un tome de découverte, nous plantons le décor, les personnages... Un premier tome classique, mais les suivants sont incontestablement beaucoup mieux ! On s'éloigne du classique pour rentrer dans un univers vraiment particulier et unique.
Alors, n'hésitez pas !



La Trilogie d'Axis, Tome 1 : Tranchant d'Acier
La Trilogie d'Axis, Tome 2 : Envoûteur
La Trilogie d'Axis, Tome 3 : L'Homme Étoile


Chronique en + : l'avis de Lectures & Cie !