30/10/2015

Avant de rejoindre le grand soleil, de Daniel Parrochia

Avant de rejoindre le grand soleil

Daniel Parrochia






Une jeunesse « dorée », sur le littoral méditerranéen, dans l'insouciance de la fin des années 50. On y retrouve l'atmosphère de ces années-là, époque paisible et prospère, que rien ne paraît menacer.
Mais il existe un personnage supplémentaire : notre soleil, étoile de dimension moyenne, dont on cherche à se protéger dès cette époque à l'aide de crèmes qui embaument l'existence. Ses effets réels dépassent ceux des rayons ultraviolets. Ainsi provoque-t-il indirectement la déviation de trajectoire d'une voiture - engendrant à partir de là tout un monde tourbillonnaire, des rencontres et une vie inédite pour le héros (Joël) qui, sortant de son apathie, découvre l'amour et ses souffrances (Liliane).
Lorsque, l'été s'avançant, le soleil baisse en intensité, l'ambiance légère va aussi s'alourdir.



Merci à Babelio pour l'envoi de ce livre !
A la fin des années 50, sur le littoral méditerranéen. Un accident de voiture va permettre à Joël de rencontrer un groupe d'amis, de trouver l'amour, et traverser les souffrances et les joies qu'ont tous les adolescents. Entre baignades, promenades et sports, les amis vont avoir des vacances agréables, dans une atmosphère légère qui malheureusement va bientôt s'alourdir. Entre jalousies, drames, la noyade d'une jeune femme, la guerre d'Algérie qui approche ou l'effondrement d'un barrage, tout est réuni pour éclater la vie de ces jeunes personnes. La chance tourne, et la vie nous entraîne loin de ce nous pensions en faire.
J'avoue, je ne connaissais pas du tout Daniel Parrochia avant de postuler à la Masse Critique de Babelio. C'est seulement parce que j'adore les éditions Buchet/Chastel que je me suis lancée. Après mes coups de cœur pour Les luminaires d'Eleanor Catton et pour Dites aux loups que je suis chez moi de Carol Rifka Brunt, je me suis dit qu'il serait temps que je découvre leur catalogue français.
Du coup, je ne sais si c'est parce que j'ai comparé à mes précédentes lectures chez Buchet/Chastel, ou parce que décidément je n'adhère pas trop au style et aux auteurs français, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'être un peu déçue. Daniel Parrochia à une très belle plume, il décrit parfaitement l'état d'esprit de cette jeunesse insouciante qui se retrouve précipitée dans la « vraie » vie, à la fois difficile et réelle, mais je n'ai pas réussi à m'identifier à ces jeunes. Ils sont insouciants, sans aucune responsabilité... et j'ai vraiment eu du mal à les comprendre ! Le thème aborde n'est pas inintéressant, loin de là ; l'écriture est très poétique et légère, mais je trouve qu'il manque quelque chose pour faire d'Avant de rejoindre le grand soleil un roman qui m'aura marqué durablement. C'est peut-être d'ailleurs de ma faute et de mon snobisme vis-à-vis des auteurs français (faudrait que je me fasse analyser là-dessus d'ailleurs...), mais malgré la rapidité à laquelle j'ai lu ce livre, je reste mitigée...
Mais malgré mon avis en demi-teinte, je vous encourage quand même à lire ce livre, mais surtout à découvrir les éditions Buchet/Chastel, qui reste pour moi une des meilleures maisons d'éditions actuelles ! Je continuerais principalement pour ma part à lire leurs romans étrangers !

28/10/2015

Anno Dracula, Tome 1, de Kim Newman

Anno Dracula, Tome 1
Anno Dracula

Kim Newman



Lu dans le cadre du challenge Un mois = Une consigne.
(Mois d'octobre)


1888. Vous êtes les bienvenus dans le Londres victorien. Une capitale où se mêlent bourgeoisie élégante, pauvres des quartiers mal famés, et... des vampires.
En effet, depuis le mariage de la reine Victoria avec le comte Dracula, les vampires envahissent les rues de Londres, présents à toutes les échelles sociales. Mais En cette fin d'été 1888, de terribles meurtres d'une violence inouïe sont commis sur des prostituées vampires de Whitechapel. Charles Beauregard, qui travaille pour le Diogenes Club, se voit charger d'enquêter pour retrouver celui que tout le monde surnomme Scalpel d'Argent.
Sur sa route, il croisera Geneviève Dieudonné, vampire âgée de plusieurs siècles et qui cherche elle aussi des réponses...



Après en avoir entendu parler chez Le Livroscope, je me suis décidée à commencer une nouvelle série : Anno Dracula.
Londres, dans les années 1888. La reine Victoria s'est remarié. Et pas avec n'importe qui : avec le Comte Dracula ! Qui entend bien faire du vampirisme l'état dominant. De plus en plus de mortels décident de rejoindre les ténèbres, afin de profiter d'une espérance de vie plus longue. Mais tout n'est pas rose, surtout lorsque Dracula engendre un régime de terreur. Et on ajoute à ça qu'un mystérieux assassin, surnommé Scalpel d'Argent, se met en tête de tuer le plus de prostituées vampires qu'il peut.
Kim Newman utilise ici une technique que j'aime beaucoup : « Et si ? ». Et si c'est Dracula qui l'avait emporté contre Van Helsing ? Et s'il avait épousé la Reine Victoria ? Deux questions, mais les questions principales, qui donnent le ton à l'ensemble du livre. Anno Dracula m'a plus pour cet aspect, mais surtout par toutes les références parsemées le long du récit. Il y a bien évidemment Dracula, de Bram Stoker, mais aussi Jekyll, Jack l’Éventreur, Holmes, et beaucoup d'autres ! Ça va être l'occasion à la fois de retrouver toutes les références, de vous amuser avec celles que vous connaissez, et pour ma part, de noter aussi deux ou trois références qu'il faut que je découvre davantage !

Pour ce qui est des personnages, il y a de tout : des gentils, des méchants, des vampires, des humains, des paumés... Les personnages principaux sont ceux qui m'ont le plus intéressés, et notamment Geneviève. Une vampire également, mais d'une autre lignée que celle de Dracula, plus pure, plus ancienne, et bien loin de la perversion de la lignée de Dracula, faible et vile. Elle a toujours l'apparence d'une jeune femme, mais une âme vieille de plusieurs centaines d'années. De son côté, Charles est un espion au service du Diogene's Club, et en mission pour retrouver le Scalpel d'Argent. C'est au cours de cette enquête qu'il va rencontrer Geneviève, qui va l'épauler pendant cette enquête.
Déjà, une précision par rapport à cette enquête : le lecteur en sait beaucoup plus que les personnages principaux au niveau de l'identité de l'assassin. Et pour cause, je pense que Kim Newman n'a pas voulu se lancer dans une enquête « type », où après de multiples rebondissements nous apprenons enfin l'identité du tueur. Les personnages, eux, ne l'apprendront qu'à la fin, mais les lecteurs ne sont pas du tout sur le même schéma. Anno Dracula, plus qu'une simple enquête policière, est d'abord une uchronie. Tout le point fort du livre tient dans cet état, et surtout dans les questionnements qu'il apporte. C'est certes une œuvre de fiction, mais qui apporte des interrogations sur l'Homme. Certes, on y parle de vampires. Mais toute la question est : pourquoi un homme ou une femme voudrait se transformer en vampire ? Certains pour la vie éternelle, d'autres pour le pouvoir, d'autres pour la beauté... On s'interroge sur les faiblesses et les envies des êtres humains, et c'est très bien retranscris ici ! Outre ces questionnements, il y a également toutes ces références, qui nous obligent à réfléchir, nous titillent et nous fait découvrir un bon nombre d'autres récits, qui nous questionnent également. A ceux qui disent que les littératures de l’Imaginaire sont des genres « faciles », je les encourage à lire Dracula, L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, etc, car c'est bien loin de ce qu'on peut penser à la première lecture. Ce n'est pas le fantastique ou l'imaginaire qui prime dans ces romans, mais bien le message que veut faire passer l'auteur derrière les mots. C'est souvent grâce à ces genres que l'on peut se poser les questions existentielles sur l'homme et son comportement !
Un dernier détail à savoir avant de commencer cette lecture : nous ne voyons que très peu la Reine Victoria ou Dracula dans ce premier tome. Et pourtant, ils sont là tout le long du roman. On sent toute l'influence qu'ils ont, en particulier Dracula maintenant qu'il a la main-mise sur le pays. On ne le voit que peu physiquement, mais c'est pour mieux le sentir mentalement !
Anno Dracula est un premier tome réussi, et je serais maintenant très curieuse de lire la suite de la trilogie !


Les bonnes choses prennent fin d'elles-mêmes.
Les mauvaises doivent être interrompues.


Anno Dracula, Tome 1 : Anno Dracula
Anno Dracula, Tome 2 : Le Baron rouge sang
Anno Dracula, Tome 3 : Dracula Cha cha cha



Chronique en + : l'avis de La Pile à Lire !

27/10/2015

Top Ten Tuesday ≠38

Top Ten Tuesday
Les 10 auteurs qui prennent le plus de place dans votre bibliothèque

Parce qu'il y a certains auteurs que mérite qu'on achète touuuut leurs livres !



Robin Hobb

25 titres.




Maxime Chattam
12 titres.



Jasper Fforde
8 titres.



Gilles Legardinier
7 titres.



Franck Thilliez
12 titres.



Jean-Christophe Grangé
10 titres.



Jane Austen
7 titres.



Ilona Andrews
7 titres.



Patricia Briggs

8 titres.



Samantha Bailly
7 titres.

25/10/2015

Marcus et Sandra, Tome 2, de Donato Carrisi

Série Marcus et Sandra, Tome 2
Malefico

Donato Carrisi




Marcus est un pénitencier. Un prêtre capable de déceler le mal enfoui en nous.
Sandra est enquêtrice photo pour la police. Elle photographie les scènes de crime, et ferme parfois les yeux.
Face à la psychose qui s'empare de Rome ils vont unir leur talents pour traquer un monstre. Ses victimes : des couples. Une balle dans la nuque pour lui. Une longue séance de torture pour elle.
Quel est l'être maléfique qui ne tue que des jeunes amoureux ?



Après avoir lu et adoré Le Tribunal des âmes, je ne pouvais pas rater Malefico, où nous retrouvons Marcus et Sandra !
Après les événements qui se sont déroulés dans Le Tribunal des âmes, Marcus et Sandra se sont séparés, et pensaient ne plus jamais se revoir. Mais il n'en fallait pas beaucoup pour les faire de nouveau basculer. Marcus, toujours pénitencier, est un profiler de l'Eglise. Il arrive à comprendre et à traquer le Mal, c'est pour cela qu'on fait appel à lui pour le meurtre d'une religieuse, démembrée en plein centre du Vatican. Sandra, de son côté, est toujours photographe de scène de crime. Le dernier meurtre en date est celui d'un couple d'amoureux. Le jeune homme a été simplement abattu de sang-froid, tandis que la jeune fille a été plus torturée. Marcus se souvient de Sandra, et n'arrive pas à l'oublier. Alors il va s'intéresser à son enquête, et va proposer son œil unique pour résoudre cette affaire. Deux personnalités différentes, mais qui ont en commun cette faculté à sortir des sentiers battus et à comprendre le Mal sous un autre angle. Ils vont traquer ensemble le Monstre de Rome, sachant que ce n'est que partie remise avant qu'il ne tue encore...
Malefico est une nouvelle histoire à couper le souffle. Donato Carrisi est décidément l'un des auteurs de thrillers que je préfère, pour ses histoires tordues, prenantes, pour sa description de son pays, et plus particulièrement de Rome, mais aussi pour ses personnages. Nos deux personnages, Marcus et Sandra, ont bien évolués. Certes, Marcus est toujours amnésique, torturé, mais il a réussi malgré tout à acquérir plus de sérénité, plus de confiance en lui. Mais Sandra est celle qui a le plus changée. Bien sûr la mort de son mari va toujours peser lourd sur elle, mais elle a réussi à avancer, à nouer d'autres relations, et à ressortir plus équilibrée de ce drame.
Les révélations et les rebondissements s'enchaînent tambour battant, et on n'a pas le temps de s'ennuyer ! Malefico frappe encore plus fort que le précédent, et j'ai été conquise ! Les apparences sont trompeuses, on ne sait jamais à quoi s'attendre, mais je vous le dis : Donato Carrisi est une valeur sûre, à lire absolument !
A quand le prochain roman ?



Le tribunal des âmes
Malefico

Tenebra Roma

23/10/2015

Top Five SériesAddict ≠15

Top Five SériesAddict
Vos séries SF préférées

La SF et autres littératures de l'Imaginaire m'ont toujours fait davantage rêver : pourquoi se contenter de la réalité alors qu'on peut aller voler avec des dragons ? Tout de suite, ces séries fantastiques que je préfère :


5- Once Upon a Time
Malgré de fréquents hauts et bas dans la série, je continue à la suivre avec plaisir. Le parfait exemple est le début de cette 5ème saison (SPOILER) : Emma en Dark One me plait énormément, mais par contre je ne trouve pas que Camelot soit bien utilisé... J'espère que Merida va faire bouger les choses !
(FIN DU SPOILER !)

4- Lost Girl
Succube, Changeforme, fae... Agrémenté d'amour, de trahison et d'amitié. Vraiment une petite série sympathique, je suis triste que cette saison soit la dernière ! Mention spéciale à Kenzi, LE meilleur personnage de la série !


3- Sense8
Le postulat de départ de la série est fantastique : plusieurs personnes qui partagent un esprit, voient, connaissent, ressentent ce que les autres sentent... Mais plus qu'une série fantastique, c'est davantage une histoire sur l’Être Humain, et je vous la conseille absolument !


2- Penny Dreadful
La première saison avec des vampires, la deuxième avec des sorcières, et tout cela sous l'œil du Diable. Une série magnifique, fascinante, effrayante, des acteurs à couper le souffler, bref une indispensable à regarder !


1- Doctor Who
Et ma préféré, ma number one, ma chouchoute : Doctor Who ! Un Alien avec deux cœurs, qui voyage dans une cabine de police bleue, à travers le temps et l'espace pour sauver des planètes... Franchement, qui dit mieux que ça ? Plus épique ? Plus magique ? Plus mieux ? Doctor Who c'est le bien absolu !

21/10/2015

Au service surnaturel de sa Majesté, Tome 1, de Daniel O'Malley

Au service surnaturel de sa Majesté, Tome 1
The Rook


Daniel O'Malley









Lecture Commune avec Le Blog d'une Blondinette.
Venez lire son avis ici !



Victime d'une agression, Myfanwy Thomas reprend conscience dans un parc de Londres. Autour d'elle, des hommes en costume portant des gants de latex. Tous sont morts. Situation peu réjouissante, certes, mais il y a pire : Myfanwy ne se souvient plus de rien. Le plus surprenant, c'est qu'elle semble avoir prévu cette amnésie. Elle a sur elle une lettre écrite de sa main lui expliquant qui elle est et ce qu'elle doit faire pour découvrir qui veut l'éliminer.
C'est ainsi que Myfawny rejoint le siège de la Checquy, une organisation secrète chargée de combattre les forces surnaturelles qui menacent la Couronne. Au sein de cette version paranormale du MI5 anglais où elle occupe un poste élevé, entourée de surdoués aux pouvoirs plus que spéciaux, la jeune femme va rapidement se retrouver seule, cherchant son chemin dans un univers d'ombres et de menaces. À présent, il va lui falloir lever le voile sur une conspiration aux proportions inimaginables.



Lu en V.O


Je vous le dit tout de suite : ce n'est pas de ma faute ! C'est Totoro qui m'a obligé à l'acheter, et en plus elle a fait une chronique trèèèèès tentante !
Myfanwy Thomas se réveille en plein milieu d'un parc de Londres. Entourée de cadavres. Et sans le moindre souvenir. Le plus terrifiant ? C'est qu'elle semble être une toute nouvelle personne. Et que tout cela semblait être prévu par la personne occupant ce corps précédemment... Elle trouve dans une de ses poches une lettre, lui donnant le début d'une explication. Si elle le souhaite, elle peut s'enfuit sans se retourner, avec la possibilité de démarrer une toute nouvelle vie. Ou alors elle peut endosser le rôle de Myfanwy Thomas, et tenter de découvrir pourquoi et comment elle s'est retrouvée dans cette situation.
Myfanwy décide de relever le défi, et d'en apprendre un peu plus, à commencer par elle-même. Les jours suivants, elle reprend ainsi son poste à la Checquy, une organisation proche du MI5, mais version surnaturelle. Ses membres sont chargés de combattre les forces surnaturelles menaçant la couronne, et la jeune femme en est l'un des membres principaux. Un poste à responsabilité, avec un univers rempli de menaces et de dangers, des ennemis et des collaborateurs tous plus puissants les uns que les autres. Mais Myfanwy peut compter sur elle-même, sur la personne qu'elle était précédemment, et sur ses propres pouvoirs.
Au service surnaturel de Sa Majesté est un véritable OLNI (Objet Littéraire Non Identifié), et un coup de
cœur ! On pourrait reculer devant cette lecture, qui apparait à la fois comme très dense et très fouillis. Mais on aurait tort de se priver ! Daniel O'Malley a réussi le tour de force de nous entraîner dans un univers à la fois complétement réaliste et complétement surnaturel, de construire une histoire qui non seulement tient la route mais qui est aussi incroyablement addictive, et de faire alterner rebondissements, coup de théâtre, émotions et réflexion. On suit l'histoire point par point, on le découvre peu à peu sans être ensevelie par les informations, notamment grâce aux lettres que l'ancienne Myfanwy a laissé à son nouveau moi. Cela nous permet de découvrir chaque détail de cet univers foisonnant, mais aussi de connaitre l'ancienne Myfanwy, qui diffère de la nouvelle, et aussi de nous permettre de nous reposer un peu dans cet univers trépidant. On en apprend plus sur l'univers, on cherche qui est le traitre au sein de la Checquy (et qui est le fil rouge de ce premier tome de The Rook), mais on en apprend aussi davantage sur la hiérarchie de la Checquy, similaire à un échec, et surtout on suit l'évolution de la nouvelle Myfanwy dans cet univers inconnu. Non seulement elle doit apprendre les règles de son métier et de son univers, mais aussi faire son travail, un travail très rigoureux et à multiples responsabilités, mais également ne jamais montrer qu'elle est devenue amnésique, sans quoi les répercutions pourraient être catastrophiques.
Différentes intrigues, différentes histoires, et tout cela s'emboite parfaitement à la manière de poupée russe ! Je dois dire que Au service surnaturel de Sa Majesté est l'un des meilleurs livres que j'ai pu au cours de ces derniers mois ! Nous nous retrouvons plongés directement dans l'action, sans temps mort, avec un rythme haletant, mais avec une bonne dose quand même d'humour et d'ironie, un peu à la sauce British. Un univers très soigné, mais également des personnages plus que captivants, telle la nouvelle et l'ancienne Myfanwy Thomas. Un seul corps, mais deux personnalités très distinctes, l'une et l'autre très agréable à suivre. L'une plus intéressée par ses bilans, très gratte-papier, tandis que l'autre va prendre sa vie en main, souvent critique et effrayée mais toujours pleine d'entrain et profondément humaine. Sa secrétaire, Ingrid, est particulièrement réussie également. Mais l'un des personnages qui m'a le plus captivée est sans conteste Gestalt. Je vous laisse découvrir pourquoi ! Mais surtout l'écriture de Daniel O'Malley est tout bonnement captivante et merveilleuse, il permet de rendre parfaitement normal les nombreuses bizarreries du récit, d'y intégrer un bon flegme anglais, et surtout de jouer avec de nombreux éléments et de rendre le tout parfaitement cohérent !
Sur ce, je vous laisse pour aller découvrir la suite. Ah, attendez ! On me dit dans l'oreillette que le tome 2 de The Rook n'est pas encore disponible ? Nous n'avons pas encore de date de sortie ? Eh bien, dans ce cas, il ne me reste plus qu'à relire ce premier tome, à aller harceler l'auteur et l'éditeur pour faire avancer les choses. Mais surtout, il ne me reste plus qu'à vous dire pour vous aider à patienter : bonne chance camarades, et vive la reine !

P.S : un petit conseil en passant. Dans le même genre de lecture, je vous conseille A-BSO-LU-MENT la série de Jasper Fforde, Thursday Next. Un OLNI également, 7 tomes pour le moment, et dont j'attends la suite avec impatience !




Au service surnaturel de sa Majesté, Tome 1 : The Rook
Au service surnaturel de sa Majesté, Tome 2 : Agent Double




Chroniques en + : l'avis de Blog-o-Livres et des Pipelettes !

19/10/2015

Les bébés de la consigne automatique, de Ryû Murakami

Les bébés de la consigne automatique

Ryû Murakami



Hashi et Kiku, deux bébés abandonnés dans une consigne de gare, passent leur petite enfance dans un orphelinat. On suit en parallèle les destins des deux frères, décrivant le mécanisme qui les pousse à revivre sans cesse le traumatisme de leur enfance, racontant comment ces enfants purs et attachants passent du statut de victimes à celui de bourreaux.


Après avoir lu Haruki Murakami, je découvre Ryû Murakami.
Hashi et Kiku sont deux enfants, qui ont été abandonnés par leurs mères alors qu'ils étaient encore bébés. Ils n'ont pas été laissé sur les marches d'une église, comme dans beaucoup d'histoires : ils ont été enfermés dans des consignes automatiques, et seule la chance leur a permis d'en sortir vivants et d'avoir été sauvés. Ils ont grandis dans le même orphelinat, ont été adoptés par le même couple... Après un début de vie désastreux, on pourrait penser que la chance va enfin leur sourire.
Mais cet abandon, les années de vie en orphelinat ont laissés des traces impérissables sur ces deux âmes. Et ces cicatrices vont les conduire à faire des choix, à des pensées, à explorer différents chemins.
Autant vous prévenir tout de suite, Les bébés de la consigne automatique est un livre où il faut prendre le temps de rentrer, les 50 ou 100 premières pages peuvent être déstabilisantes. Et le reste de ce pavé peut également surprendre, car il dégage une atmosphère particulière, pour le moins angoissante et étouffante. Très déstabilisant, très sombre, on ne peut pas dire que Ryû Murakami nous fasse nous sentir bien ! Mais c'est précisément ce que j'ai aimé : il nous décrit une société de consommation, pas très différente de la nôtre, malgré le fait que l'intrigue commence dans les années 1980. De nombreux éléments proviennent de son imagination, mais cela ne fait qu'alimenter la réalité de l'histoire. Les bébés de la consigne automatique est d'abord une histoire tragique, le drame qu'ont vécu Hashi et Kiku va les suivent et les marquer tout au long de leur vie. Tout le livre va être marqué par un profond désespoir, mais aussi par un individualisme et une indifférence à toute épreuve. C'est chacun pour soi, et seul compte le profit. C'est donc un discours très fataliste et très morose que va tenir Murakami dans Les bébés de la consigne automatique !
J'étais prévenu de cet aspect noir, très sombre, et cela n'a pas été une surprise pour moi. J'ai pu rentrer dans l'histoire assez rapidement, et tourner les pages avec avidité, pour voir les prochains coups du sort (Jedusor ? OUI, si je veux, je peux faire des petits jeux de mots avec Harry Potter !).
Chaos, destruction, drame, le tout servi par une plume peu conventionnelle, je peux dire que Les bébés de la consigne automatique s'est révélé une lecture prenante et que je n'en resterais pas là avec Ryû Murakami. Est-ce que vous connaissez ? N'hésitez pas à me donner des titres et vos romans préférés !



Chronique en + : l'avis de Geekette !

17/10/2015

iZombie, Saison 1 (The CW)

Fiche technique

Titre original : iZombie
Genre : Comédie dramatique, Policière, Horreur
Création : Rob Thomas et Diane Ruggiero-Wright (Développement)
D'après la série de comic book de Chris Roberson et Mike Allred
Musique : Josh Kramon (Compositeur), Deadboy & the Elephantmen (Générique)
Pays d'origine : États-Unis
Chaîne d'origine : The CW
Nb. de saisons : 2
Durée : 42 minutes
Officiellement renouvelée pour une saison 2

Synopsis

Olivia « Liv » Moore est une étudiante en médecine transformée en zombie suite à une soirée qui a mal tourné. Aujourd'hui, Olivia est médecin légiste et ce métier lui permet de calmer sa faim et les voix dans sa tête en se nourrissant de cerveaux des défunts.
Mais, à chaque bouchée, elle hérite des souvenirs de la personne. Elle décide donc d'aider le détective Clive Babineaux à résoudre des affaires criminelles.

Distribution

Rose McIver : Olivia « Liv » Moore
Malcolm Goodwin : Clive Babineaux
Rahul Kohli : Dr Ravi Chakrabarti
Robert Buckley : Major Lilywhite
David Anders : Blaine DeBeers
Alyson Michalka : Peyton Charles
Molly Hagan : Eva Moore
Nick Purcha : Evan Moore
Bradley James : Lowell Tracy
Hiro Kanagawa : Lieutenant Suzuki


Épisodes

Première saison (2015)
1- Pilot
2- Brother, Can You Spare A Brain ?
3- The Exterminator
4- Liv and Let Clive
5- Flight of the Living Dead
6- Virtual Reality Bites
7- Maternity Liv
8- Dead Air
9- Patriot Brains
10- Mr. Berserk
11- Astroburger
12- Dead Rat Live Rat Brown Rat White Rat
13- Blaine's World


Secrets de tournage

Une identité visuelle trouvée en cours de route
Si iZombie emprunte une partie de son univers visuel aux canons des comic books, cela s'est fait presque 
incidemment. C'est en tout cas ce qui ressort des propos de Rob Thomas. "Nous sommes un peu tombés dedans comme ça. Je dois d'ailleurs dire que si j'avais su dès le départ que nous allions dans cette direction, j'aurais sans doute fait les choses différemment pendant le tournage du pilote", confie-t-il à IGN. "C'est en salle de montage, en fait, que je me suis dit 'Hey, ce ne serait pas cool si...". C'est à peu près au même moment que j'ai eu les idées autour desquelles se structure la séquence générique de la série".

Une héroïne longtemps recherchée
Trouver l'actrice capable d'endosser le rôle d'Olivia Moore ne fut pas une mission de tout repos pour les producteurs d'iZombie. Ce n'est en effet qu'après de longues recherches qu'ils ont jeté leur dévolu sur Rose McIver. "Quand nous avons fait passer des auditions pour Veronica Mars, j'ai vu une centaine de comédienne, mais Kristen Bell était la première et je savais que ce serait elle. Pour iZombie, Rose était la centième candidate. Elle était littéralement la dernière et avant qu'elle n'entre, je commençais à être sérieusement inquiet", raconte Rob Thomas, co-créateur de la série au site IGN.

Une adaptation très libre
Si l'univers de iZombie est directement inspiré du comic book du même nom, la série n'en demeure pas moins très différente. A l'image de l'héroïne, qui, dans la version dessinée, ne s'appelle pas Olivia Moore mais Gwendolyn Dylan. Gwen fait équipe avec Ellie Stuart, un fantôme mort dans les années 1960, ce qui n'est pas non plus le cas d'Olivia. Celle-ci mène des enquêtes avec un inspecteur de la police de Seattle, Clive Babinaux (Malcolm Goodwin)... dont on ne retrouve pas non plus trace dans la bande dessinée. Enfin, si Gwen et Olivia ont toutes les deux un frère, ce sont aussi des garçons différents. Dans le comic book, il s'appelle Gavin ; dans la série, il répond au prénom d'Evan (il est joué par Nick Purcha).

De Once Upon A Time à iZombie
Avant de se retrouver sur le plateau de tournage de la série de The CW, Rose McIver (Olivia) et David Anders (Blaine) ont tous les deux tenu un petit rôle dans Once Upon A Time. La première incarne la Fée Clochette, tandis que le second, également connu pour avoir joué le personnage de Sark dans Alias, interprète le docteur Whale et... Frankenstein. A noter également : McIver a joué dans Masters of Sex, ce qui est aussi le cas de Molly Hagan (Eva Moore), qui fait une courte apparition dans la saison 1 de la série de Showtime.

D'une Peyton à l'autre...

A l'origine, le personnage de Peyton Charles, la colocataire et meilleure amie d'Olivia Moore, devait être incarné par Alexandra Krosney. L'actrice qui interprète Kristin Baxter dans Last Man Standing ne semble cependant pas avoir convaincu : en mai 2014, le magazine Deadline annonce effectivement que le rôle en question était recasté. Une opération qui a profité à Aly Michalka (Hellcats, Mon Oncle Charlie), qui a récupéré la place au final. Ceci n'a pas été sans incidence sur le développement du personnage : entre temps, Peyton est passée en effet du statut de régulier à récurrent.

Mon avis

Depuis l'annonce de cette série, j'avais été intriguée par l'histoire. J'ai patiemment attendue d'avoir tous les épisodes de la première saison pour m'y lancer. Mais j'avais aussi été encouragée par l'avis des Pipelettes, dont vous pouvez retrouver l'avis ici !
Liv était étudiante en médecine. Brillante, très douée, fiancée, elle avait toute confiance en son avenir. Jusqu'au jour où elle se rend à une fête où elle se fait transformer en zombie. Cette renaissance va l'obliger à changer totalement sa vie : elle rompt ses fiançailles avec Major, et surtout elle se met à travailler en tant que médecin légiste. C'est l'opportunité pour elle d'avoir accès à des cerveaux, sa source de nourriture ! Malgré le soutien de Ravi, son collègue et la seule personne sachant pour son état de
zombie, Liv n'a plus goût à la vie... Mais il y a un déclic : elle se rend compte qu'elle peut encore être utile, et surtout se mettre au service des autres en exploitant sa nature. Le fait de manger des cerveaux lui envoi des flashs des personnes mortes, et lui permet de seconder le détective Clive Babineaux dans les affaires de meurtres. Entre-temps, elle cherche à en savoir plus sur la condition de zombie et espère avoir une réponse à la question qui l'obsède : est-elle la seule ?
Avant tout, il faut savoir qu'iZombie est un cop-show : à chaque épisode, une enquête différente. Au cours des épisodes, Liv va résoudre avec Babineaux plusieurs enquêtes, avec comme fil rouge la vie de zombie et les conséquences que cela entraine. Avec l'absorption des cerveaux, Liv va pouvoir aider à élucider des meurtres, mais les effets secondaires sont notamment d'endosser les traits les plus marquants des personnes qu'elle mange. Après tout, on est ce que l'on mange n'est-ce pas ? Elle va être tour à tour maman poule, soldat, artiste, et j'en passe ! C'est du coup souvent léger et drôle, avec en plus un générique et des effets de transition sous forme de planches de BD. Cela rappelle le comics dont iZombie est tiré, et c'est vraiment une excellente idée ! A côté de ces moments plus légers, on a évidemment un fil rouge beaucoup plus sombre. Sans vous spoiler, je dirais simplement « zombie », « cerveaux », « livraisons »... Il faudra regarder la série pour connaitre tous les détails et autres rebondissements !

Pour les personnages, ils s'étoffent petit à petit aux fils des épisodes, devant plus consistants, plus nuancés et plus intéressants. Liv passe de jeune femme brillante à une jeune femme déprimée... avant de rebondir à nouveau ! C'est une personne à laquelle on peut s'identifier. Babineaux est un de ceux que j'ai préféré, pour son côté très ouvert, sa ténacité et son ouverture d'esprit. De même, j'ai bien aimé Ravi, souvent très drôle, heureusement qu'il est là pour soutenir Liv ! Par contre, je n'ai pas spécialement accroché avec le personnage de Major. Trop lisse, trop beau gosse, trop parfait... De son côté, Blaine est le personnage typiquement ambigu et ambivalent, avec lequel on ne sait pas trop sur quel pied danser ! J'ai hâte de voir son évolution dans la saison 2, ça promet d'excellentes choses. Et enfin, mon chouchou, mon petit préféré : Lowell. Clairement LE personnage qui m'a le plus inspiré !
Donc, pour conclure, iZombie s'est révélé une petite série sympathique, très agréable à regarder, et avec un mélange de genre très bien fait. Intrigues policières, un peu de fantastique à la sauce zombie, romance, il n'en faut pas plus pour passer un bon moment !
N'hésitez pas à vous y plonger, surtout que le premier épisode de la 2ème saison a été diffusé le 6 octobre 2015.

15/10/2015

Les fauves, d'Ingrid Desjours

Les fauves

Ingrid Desjours







Lu dans le cadre du challenge Un mois = Une consigne.
(Mois d'octobre)



 « Torturez-la ! Violez-la ! Tuez-la ! » À la tête d'une ONG luttant contre le recrutement de jeunes par l'État islamique, l'ambitieuse Haiko est devenue la cible d'une terrible fatwa.
Lorsqu'elle engage Lars comme garde du corps, le militaire tout juste revenu d'Afghanistan a un mauvais pressentiment. Sa cliente lui a-t-elle dit l'entière vérité sur ses activités ? Serait-ce la mission de trop pour cet ancien otage des talibans ?
Dans cet univers ou règnent paranoïa et faux-semblants, Haiko et Lars se fascinent et se défient tels deux fauves prêts à se sauter à la gorge, sans jamais baisser leur garde.



Depuis ses débuts, je suis toujours curieuse de lire les nouveautés d'Ingrid Desjours. Alors je ne pouvais pas refuser un service de presse : merci aux éditions Robert Laffont ! Je suis très curieuse de découvrir Les fauves.
Haiko dirige une ONG luttant contre le recrutement des jeunes par l'état Islamique. Une initiative très louable, mais non dénouée de risques. Déjà lors des missions pour secourir les jeunes. Mais surtout parce que cela attire la rage des personnes qu'elle combat. Ainsi une fatwa a mis sa tête à prix, poussant leurs adeptes à tuer la jeune femme. Sous la pression de sa famille, Haiko consent à se laisser protéger et à engager un garde du corps. Lars était militaire, et revient tout juste d'Afghanistan, ramenant avec lui de terribles souvenirs, ce qui va déclencher des accès de peur panique, de paranoïa et autres sympathiques troubles du comportement...
Entre ces deux écorchés de la vie va se créer une connexion très spéciale. Déjà la relation fusionnelle et intimiste qui relie un garde du corps à son protégé, mais aussi des sentiments plus troubles, entre défiance et attirance.
Les fauves va nous plonger dans la psyché de deux personnages, deux individus, mais surtout dans une actualité très marquante et malheureusement d'actualité. On retrouve l'ambiance qui a marqué Paris et le reste de la France lors des attentats de janvier 2015 à Charlie Hebdo et à la supérette Casher. Haine, ressentiments, il y a ce choc entre différents mondes, entre différentes idéologies, mais surtout le choc de différents milieux, avec la haine, l'incompréhension et la méfiance que cela entraîne. Le plus dur concernant ces attentats est toute cette méfiance et cette incompréhension, qui entraine encore plus de racisme et de haine. A cause des actes de quelques personnes, c'est tout un peuple et toute une religion qui est discrédité. L'amalgame se fait vite entre être Arabe et être un terroriste, la paranoïa est un cercle très vicieux qui ne fait que tourner de plus en plus vite...
Outre cette plongée dans les horreurs que peuvent parfois engendrer la religion, l'aspect fascinant des Fauves est l'omniprésence de la presse et autres réseaux sociaux. Avec les moyens actuels, on peut très vite parler à n'importe qui, contacter pratiquement tout le monde, et surtout voir les méfaits et la vitesse à laquelle peut se propager une simple rumeur. Très versatile, la rumeur change du jour au lendemain, poussant les gens à haïr ou à aduler.
Ingrid Desjours est une auteure que je suis toujours avec plaisir : je sais qu'à chaque fois on est parti pour une plongée dans les ténèbres, mais surtout avec des situations qui coupe le souffle et des personnages percutants ! Mention spéciale à Lars, celui que j'ai préféré. Cet ancien soldat, très dur, très marqué, est sans conteste celui qui m'a le plus ému. Mais j'apprécie aussi de lire Ingrid Desjours, parce que maintenant on y découvre de plus en plus d'allusions à des arts martiaux que je connais ou pratique. Franck Ropers avec Penchak Silat, mais surtout le Krav Maga !
Si vous avez l'occasion de lire Ingrid Desjours, n'hésitez surtout pas !



Chronique en + : l'avis de Book en Stock !

13/10/2015

Nous sommes là, de Michael Marshall

Nous sommes là

Michael Marshall




Lu dans le cadre du challenge Un mois = Une consigne.
(Mois d'octobre)



Lorsque David bouscule un inconnu à New York, ce qu'il entend va changer sa vie pour toujours : Souviens-toi de moi. A présent, des phénomènes étranges ne cessent de se produire, et David ne parvient pas à se départir de l'impression que quelqu'un l'observe.
Puis John et sa compagne Kristina viennent en aide à une amie se sentant suivie en permanence. En creusant un peu, ils déterrent quelque chose d'inimaginable.
Il existe des êtres cachés dans l'ombre, qui observent, attendent. Prêts à sortir...



J'avoue, je ne connaissais pas du tout Michael Marshall avant de commencer ce roman ! Mais maintenant c'est chose faite, et qu'en ai-je pensé ?
Nous sommes là présente deux couples, deux histoires différentes. Il y a d'abord David et Dawn. David va un jour percuter sans le vouloir un homme, et va être la victime de phénomènes pour le moins étranges. De leur côté, John et Kristina vont venir en aide à une de leurs amies, qui se sent surveillée par intermittence depuis des années... Ces deux événements distincts vont amener un bouleversement total dans la vie de ces quatre personnes, les faisant basculer dans un univers qu'ils n'imaginaient même pas, peuplée d'ombres et de personnes qu'ils n'avaient jamais remarqués avant.
Après avoir refermé Nous sommes là, je dois dire que je suis très agréablement surprise. Dans l'idée, cela se rapproche un peu de Neil Gaiman et spécialement de son Neverwhere, dans le sens où ce sont des personnages tout à fait normaux, qui vont basculer dans un monde dont ils ignoraient l'existence, cachés de la plupart des humains. Michael Marshall va moins loin dans l'étrange que Neil Gaiman, mais l'idée est là. A part ça, Nous sommes là est un récit que j'ai lu très rapidement, malgré son nombre de pages. Une écriture très fluide, on rentre dans l'action directement, surtout avec cet intrigant prologue d'un homme en fuite. Les personnages sont pour la plupart captivants quels que soit leurs motivations ou démarches, même si j'ai une préférence pour David et Dawn ! Le personnage de Talia est également l'un de mes favoris, avec son franc-parler, mais surtout sa douceur sous sa carapace. Du côté des « Autres », nous côtoyons le plus souvent Maj et Lizzie, ainsi que deux personnalités un peu plus borderline : Reinhart et Golzen. Ceux-là sont vraiment plus qu'intéressants dans leur folie !
J'ai passé un bon moment avec Nous sommes là, sans que ce soit un coup de cœur : la traduction ne me semblait pas être toujours fidèle à la plume originale de Michael Marshall, ce qui m'a freiné de temps en temps. J'aurais aimé aussi avoir parfois plus de consistance sur certains personnages secondaires, qui étaient trop souvent délaissés au profit des personnages principaux. Après on peut se sentir frustré d'un certain manque de détail ou d'approfondissement sur l'ensemble de l'univers, mais cela ne m'a pas dérangée plus que ça, après réflexion. Ça m'a au contraire permit de m'imaginer autre chose, de me faire ma propre interprétation et d'imaginer encore plus !
Décrit comme un thriller, Nous sommes là a en effet une partie enquête, mais c'est de loin le fantastique qui domine. On se retrouve plonger dans un univers qui nous est d'abord familier, avant de percevoir quelques différences, un détail qui détonne... Je pense qu'on a tous eu ces impressions au moins une fois : cette sensation d'être suivie (malheureusement, pour une femme, et en ville, ça arrive encore beaucoup trop souvent !), d'apercevoir quelque chose du coin de l'œil qui disparait le temps qu'on tourne la tête, des personnes ou SDF marmonnant des paroles étranges dans la rue... Si ça se trouve, nous avons tout un univers parallèle au nôtre, quelque chose qu'on voit seulement fugitivement et de côté.
Méfiez-vous des ombres !




- Rêver ses rêves est facile.
Les vivre est plus compliqué.
C'est pour ça qu'on appelle ça des rêves, et pas des vies.


- Le regret était la seule chose qui tuait éternellement
et le seul poison qu'on se servait à soi-même.



Chronique en + : l'avis de Chickon !

11/10/2015

Matilda, de Roald Dahl

Matilda

Roald Dahl





A l'âge de cinq ans, Matilda sait lire et a dévoré tous les classiques de la littérature. Pourtant, son existence est loin d'être facile, entre une mère indifférente, abrutie par la télévision et un père d'une franche malhonnêteté. Sans oublier Mlle Legourdin, la directrice de l'école, personnage redoutable qui voue à tous les enfants une haine implacable.
Sous la plume acerbe et tendre de Roald Dahl, les événements se précipitent, étranges, terribles, hilarants. Une vision décapante du monde des adultes !



Matilda est l'un des premiers romans de Roald Dahl que j'ai découvert, alors que je n'étais qu'une petite fille.
Matilda Verdebois est une petite fille exceptionnelle : à l'âge de 4 ans, elle savait déjà lire, parler, et s'occuper d'elle toute seule. Heureusement, car on ne peut pas dire qu'elle soit gâtée au niveau famille ! Son père est un homme malhonnête, revendant des voitures en mauvais état ; sa mère est une femme superficielle ; son frère est abruti par la télé... Tous n'éprouvent qu'indifférence à son égard et peuvent même se montrer cruel, indifférent à ses dons.
Elle pense s'échapper de cet univers en entrant à l'école. Mais elle va trouver encore pire en la personne de Mlle Legourdin, la directrice d'école, qui hait tous les enfants. Heureusement qu'elle va trouver des amis et surtout Mlle Candy, sa maîtresse, qui va détecter ses capacités rapidement.
Roald Dahl a fait de Matilda un roman culte et, sous les apparences, une histoire très grinçante sur le monde des adultes. Pour les parents de Matilda, seule l'apparence compte, en témoigne la mère qui ne voit que la beauté pour attirer un mari et une bonne situation, mais aussi son père, qui vend des voitures en bout de courses mais qui paraissent neuves. Et il y a Mlle Legourdin, prête à tout pour martyriser les enfants. C'est une vision très pessimiste des adultes, heureusement contrebalancé par la description d'adultes, qui eux sont bons et charitables. Ici, c'est Mlle Candy, prête à tout pour aider les enfants et se battre pour Matilda. Pour continuer dans la critique de la société, Roald Dahl fait passer son point de vue sur la télévision : tous les soirs, la famille Verdebois regarde des feuilletons, tous plus insipides ou débilitants les uns que les autres. Au contraire de ses parents, Matilda va préférer s'enrichir l'esprit, être curieuse de tout, et dévorer les livres. Matilda est à la fois un livre très beau, très touchant, plein d'espoir sur le monde... tout en nous montrant certaines facettes beaucoup moins touchantes de l'homme !
Si vous ne connaissez si Roald Dahl ni Matilda, je ne peux que vous conseillez de vous y mettre !




Chronique en + : l'avis du Livroscope !

09/10/2015

La couleur du lait, de Nell Leyshon

La couleur du lait

Nell Leyshon







En cette année 1831, Mary, une fille de 15 ans entame le tragique récit de sa courte existence. Simple et franche, lucide et impitoyable, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu'on l'a envoyée travailler chez le pasteur Graham, afin de servir et tenir compagnie à son épouse, femme fragile et pleine de douceur.
Elle apprend avec elle la bienveillance, et découvre avec le pasteur les richesses de la lecture et de l'écriture... mais aussi l'obéissance, l'avilissement et l'humiliation. Finalement, l'apprentissage prodigué ne lui servira qu'à écrire noir sur blanc sa fatale destinée. Et son implacable confession.



La couleur du lait était dans ma PAL depuis quelque temps et je ne m'étais pas résolue à le lire, malgré son petit nombre de pages et son résumé tentant. Heureusement que j'ai vu ce livre dans les achats de Le Brocoli de Merlin et qu'elle acceptée de faire une LC !
Année 1831. Mary est une jeune fille de 15 ans, donc la vie se résume aux travaux de la ferme paternelle. Elle y vit avec ses trois sœurs, sa mère – insensible – et son père – violent. Malgré le peu d'attrait de sa vie, c'est tout ce qu'elle connait. Alors, lorsqu'elle doit se rendre chez le pasteur Graham pour servir de garde-malade à son épouse, c'est un déchirement. Elle va malgré tout découvrir et apprendre : il peut y avoir de la bonté chez les personnes qui l'entoure, comme chez Mme Graham ; ou encore elle va apprendre à lire et à écrire auprès du pasteur.
Mais ce bref état de grâce va rapidement disparaitre, pour laisser place à la peur et à l'humiliation...

Avant la sortie de La couleur du lait, j'avais assistée à la réunion de rentrée littéraire où ce livre avait été présenté. Et malgré le fait que ça été un coup de cœur pour la personne qui l'a présenté, le côté « dur » avait été mis en avant, me faisant un peu reculer. Heureusement que ma (super) maman me l'a finalement offert !
C'est un roman très court, percutant, où chaque action arrive très vite. Le début nous présente Mary, le travail simple mais exigent à la ferme, ses relations avec sa famille... Plutôt mauvaise avec ses parents, je dois dire, en dents de scie avec ses sœurs, mais heureusement qu'elle a son grand-père ! L'intrigue s'accélère notamment lors de son arrivée chez le pasteur et sa femme, se transformant presque en huit-clos. Elle a peu de loisirs, ne revoit pratiquement plus sa famille... Une existence encore plus étouffante que sa vie précédente à la ferme ! De jeune fille bavarde et simple, elle se transforme en jeune femme dure et brisée. De fil en aiguille, les pages se dévorent, pour en arriver à une conclusion choquante, bouleversante, à tirer des larmes !
La couleur du lait est effectivement un livre très dur, bouleversant, mais que je ne peux que vous conseiller ! On se retrouve pris au piège, avec toujours l'envie d'en savoir plus sur Mary, si elle va s'en tirer, ce qui va lui arriver... Je ne peux pas trop en dire, évidemment, sauf que vous serez pris (j'espère) par cette histoire touchante et hors-norme.
A la fois réaliste, choquant et magnifique, La couleur du lait ne peut pas laisser indifférent !



Chronique en + : l'avis de Jess Swann et de Mya !