30/07/2016

The Paradise – Saison 1 (BBC One)

Fiche technique

Titre original : The Paradise
Genre : Drame
Création : Bill Gallagher
Réalisation : David Drury (3 épisodes), Marc Jobst (3 épisodes), Susan Tully
Scénario : Bill Gallagher (saison 1), Katie Baxendale (1 épisode), Gaby Chiappe (1 épisode).
Scénario basé sur le roman Au Bonheur des Dames d'Émile Zola.
Direction artistique : Kat Law
Production : Simon Lewis, Susan Hogg
Sociétés de production : BBC Drama Productions
Musique : Maurizio Malagnini
Pays d'origine : Royaume-Uni
Langue originale : anglais
Chaîne d'origine : BBC One
Nb. de saisons : 2
Nb. d'épisodes : 16
Durée : 59 minutes
Diff. Originale : 25 septembre 2012 – 8 décembre 2013



Synopsis

Sont narrées la vie et les amours de gens dont le travail est lié au premier grand magasin du nord de l'Angleterre : The Paradise. Le propriétaire, John Moray, veuf et fils de marchands de tissus, a développé sa petite boutique jusqu'à dominer la grande rue au détriment des petits commerçants.
De la petite ville de Peebles arrive Denise Lovett, dont l'oncle est justement un petit commerçant luttant pour sa survie. Embauchée au Paradise, Denise Lovett est de plus en plus considérée par John Moray comme l'étoile montante de son enseigne.



Distribution

Emun Elliott : John Moray
Joanna Vanderham : Denise Lovett
Elaine Cassidy : Katherine Glendenning
Sarah Lancashire : Miss Audrey
Matthew McNulty : Dudley
Peter Wight : Edmund Lovett, l'oncle de Denise
David Hayman : Jonas
Stephen Wight : Sam
Sonya Cassidy : Clara
Ruby Bentall : Pauline
Finn Burridge : Arthur
Patrick Malahide : Lord Glendenning
Olivia Hallinan : Mme Brookmire
Mark Bonnar : Peter Adler
Arthur Darvill : Bradley Burroughs
David Bamber : Charles Chisholm



Épisodes

Saison 1 (2012)
Épisode 1 : 1 Le Paradis
Épisode 2 : Tentation au Paradis
Épisode 3 : Le bébé Paradis
Épisode 4 : Promotion Paradis
Épisode 5 : Clandestine Élégances
Épisode 6 : Les inséparables
Épisode 7 : Les Marchands de Tollgate Street
Épisode 8 : Raison et Sentiments

Mon avis

Dans l'espoir de trouver une meilleure situation, Denise Lovett quitte sa province natale et monte s'installer chez son oncle, drapier à Londres. Malheureusement, tous les petits commerces situés dans cette rue font face à la concurrence du Paradise, installé juste en face... Un des premiers grands magasins, brassant une large foule de clients, il ne suscite pas que de l'admiration. Face à la situation de son oncle, Denise accepte d'aller travailler de l'autre côté de la rue, au Paradise, et sous la direction de John Moray.
Juste avant de commencer la première saison de The Paradise, j'hésitais entre différentes envies, notamment avec celle de commencer la première saison de Mr Selfridge, une série globalement sur le même thème, étant donné qu'elle parle d'un entrepreneur américain ouvrant un grand magasin à Londres. Mais ce sera pour une prochaine fois !

En attendant, que puis-je dire sur The Paradise ? C'est l'adaptation d'un roman d’Émile Zola : Au bonheur des dames, que je n'ai toujours pas lu (à ma grande honte). Nous allons donc suivre les péripéties de la nouvelle vie de Denise, engagée au rayon confection du Paradise. Très doué, très volontaire et avec une multitude d'idées innovantes, elle va rapidement se faire remarquer par son patron, Mr Moray. Ce qui va sans dire que cela va soulever certaines jalousies, notamment de la part de ses collègues ! Denise va faire face au ressentiment de certaines collègues, aux conventions de son époque qui n'apprécie qu'une femme puisse avoir des idées, mais aussi à la pression sociale de son milieu.
Cette première saison de The Paradise est vraiment excellente, car nous passons par plusieurs niveaux. Il y a ce côté frivole dû à ce côté commerçant de la mode : achat de robes, d'accessoires, confections et autres dentelles... Mais la mode de cette époque m'a toujours intéressée, les habits portés par les personnages sont tout bonnement magnifiques, et on peut dire que c'est un univers qui fait quand même rêver, ou tout du moins qui intéresse. Mais au-delà des jolies robes, nous pouvons surtout voir la condition de travail de l'époque, et surtout la place des femmes. Les vendeurs et vendeuses sont à la merci de leurs patrons et surtout de la clientèle : tout ne tient qu'à un fil (de couture ?), et on peut dire que les clients sont vraiment rois ! Mais surtout, nous avons droit à une critique de la condition féminine. Les femmes ne sont "bonnes" qu'à travailler sur les vêtements féminins (car après tout, elles ne s'y connaissent qu'en ça, pas vrai ?), et ne travaillent qu'en attendant de se marier. Mlle Audrey incarne parfaitement ce phénomène : c'est une femme qui s'est toujours consacré à son métier, à sa carrière, et pour ça, a toujours refusé de se marier. Car une femme ne peut plus travailler lorsqu'elle est une femme mariée...
Outre ces différentes idées, The Paradise est surtout une critique de la consommation. On peut le constater à travers l'avidité de ces femmes lors de leurs venues dans ce grand magasin. Enfin un magasin, un endroit où on peut trouver en quelques minutes une tenue complète ! De la confection de la robe en passant par les différents accessoires comme les chaussures, tout est là. Certes, ces magasins ont révolutionné l'industrie du commerce, mais le prix à payer est la disparition de ces petits commerces, condamnant leurs propriétaires à se retrouver sans emploi... Denise va se retrouver en porte-à-faux entre deux univers : le grand magasin où elle a la possibilité de tester ses idées et de se faire connaitre, mais aussi la boutique de son oncle menacée par ce magasin géant.

Outre cette ambivalence dans le travail, Denise va vite se retrouver fascinée par Moray, son patron. Visionnaire, plein d'idées, il va tout faire pour faire du Paradise un empire. Outre cette flamme, Denise va vite s'attacher à l'homme derrière ce masque plein d'entrain. Derrière l'homme d'affaire, il y a un être humain très secret, taciturne, et apparemment pas encore remis du décès de sa femme... Une situation qui parait sur le point de changer, étant donné qu'une jeune femme de la haute société, Katherine Glendenning, est bien décidée à épouser John Moray.
Les personnages sont tous aussi bien décrits les uns que les autres. Le point fort est Denise, qui est bien loin du personnage naïf arrivant de sa campagne profonde. Une jeune femme intelligente, maligne,
pleine de charme ! De plus, je la trouve vraiment jolie, une beauté très simple et naturelle... De son côté, Moray apparait plus sombre et mystérieux sous son apparente jovialité. Difficile à cerner au départ, il va se révéler peu à peu, se révélant attachant et passionnant. Physiquement, je le trouve à croquer ! Pour ce qui est des personnages secondaires, nous avons droit à tout un défilé de personnes très différentes les unes des autres, mais tous sont vraiment passionnants. Il y a l'oncle bourru de Denise, l'inquiétant Jonas, les collègues de Denise (notamment Miss Audrey, Sam, Pauline, et Clara, les plus présents), mais aussi Katherine Glendenning, à la fois peste et attachante, et bien d'autres encore.
La période, les tenues, les personnages... Tout est parfaitement mis en place, et je dois dire que je ne vais pas trop tarder à me jeter sur la saison 2 de The Paradise !

28/07/2016

Pendaison à Cinder Bottom, de Glenn Taylor

Pendaison à Cinder Bottom - Glenn Taylor



11 Mai 2016
Grasset
22€






Ce 21 août 1910 devait être le dernier jour de leur vie. Au petit matin, Abe Baach et Goldie Toothman sont debout sur la potence. La corde autour du cou, ils attendent leur exécution.
Mais à peine ont-ils prononcé leurs ultimes paroles que soudain, tout bascule. Abe, surnommé le « Keystone Kid », est le plus grand joueur de poker de la Virginie-Occidentale ; Goldie, la tenancière de son plus fameux bordel. Sept ans plus tôt, les « amants terribles » des Appalaches ont été séparés ; accusé de tricherie par un ennemi jaloux qu'il a eu le tort de plumer aux cartes, Abe a été contraint à l'exil.
Mais le voici de retour auprès de sa belle, bien décidé à se venger de tous ceux qui ont voulu ternir son honneur, briser son couple et assassiner son frère. Entre deux duels au soleil, de saloons en maisons closes et d'arnaques en chevauchées fantastiques, s'ensuit une déferlante d'aventures et de rebondissements.




Merci à Grasset !
Tout commence par une pendaison, dans la petite ville de Cinder Bottom (vous ne vous y attendiez pas, hein ?). Nous sommes le 21 août 1910 : Abe Baach et Goldie Toothman attendent sur la potence pour leur exécution. Comme tous condamnés, ils ont le droit à de dernières paroles : c'est là qu'on découvre leur histoire.
Abe, surnommé Keystone Kid, est un grand joueur de poker ; sa compagne Goldie est tenancière de bordel. Ils ont été séparés un temps lorsque Abe a été contraint à l'exil pour avoir plumé un ennemi jaloux aux cartes. De retour dans sa ville natale, il décide de monter une vengeance pour venger la mort de son frère, son exil et le fait d'avoir voulu briser son couple.
Pendaison à Cinder Bottom est un livre qui me tentait énormément, surtout parce que j'avais entendu de bons échos sur son livre précédent, La ballade de gueule-tranchée, mais surtout parce que le résumé correspond tout à fait au genre de livres que j'aime. Mais malgré le résumé intéressant, j'avoue n'avoir pas réussi à me plonger totalement dans l'histoire... J'ai déjà mis énormément de temps avant de réussir à me plonger dedans (alors qu'il ne fait même pas 400 pages), l'histoire aurait mérité à la fois plus d'approfondissement – notamment pour les personnages – mais aussi d'avoir un rythme mieux maitrisé. On sent que Pendaison à Cinder Bottom est un livre qui se veut très cinématographique, mais qui ne réussit pas totalement à atteindre ce but, à mon avis.
Malgré un manque de détails et le temps que j'ai mis à me plonger dans Pendaison à Cinder Bottom, je ne trouve pas ce livre mauvais mais qui aurait pu être bien meilleur. La plume de Glenn Taylor (en tout cas la traduction) est très belle, j'ai véritablement eu l'impression d'être en 1910 et d'assister aux événements.
Donc à lire, malgré tout, mais cela va être aussi l'occasion pour moi de tenter d'autres histoires de l'auteur !



Chronique en + : l'avis de Léa Touch Book !






Challenge : 50 romans en 2016

26/07/2016

Endgame, Tome 1, de James Frey et Nils Johnson-Shelton

Endgame, Tome 1 : L'Appel - James Frey et Nils Johnson-Shelton



9 Octobre 2014 - 16 Mars 2016
Gallimard - J'ai Lu
19€90 - 8€



Douze jeunes élus, issus de peuples anciens. L'humanité tout entière descend de leurs lignées, choisies il y a des milliers d'années. Ils sont héritiers de la Terre. Pour la sauver, ils doivent se battre, résoudre la Grande Énigme.
L'un d'eux doit y parvenir, ou bien nous sommes tous perdus. Ils ne possèdent pas de pouvoirs magiques. Ils ne sont pas immortels. Traîtrise, courage, amitié, chacun suivra son propre chemin, selon sa personnalité, ses intuitions et ses traditions.
Endgame n'a ni règles ni limites.
Il n'y aura qu'un seul vainqueur.




Endgame – malgré son résumé à la Hunger Games – est une série qui me tentait bien.
Douze jeunes, issus de peuples anciens et dont l'humanité descend, sont les héritiers de la Terre. Ils sont chargés de la sauver, et pour cela ils doivent résoudre l'Endgame : la Grande Enigme. Tous ces jeunes, et leurs ancêtres avant eux, se sont entrainés pour gagner, au cas où le Jeu se déclencherait. Et il est temps. Douze personnes sont entrainées dans cette course mortelle, qui va changer notre planète.
En commençant L'Appel, j'ai été plutôt emballée. Malgré le fait d'utiliser des ficelles ou des intrigues déjà connues, le fait que l'action commence dès le début est un bon point. Le fait que ces entités extraterrestres contrôlent le monde, les joueurs et les règles étaient également bien amenées, malgré le fait que leur méthode pour sauver la Terre de l'influence néfaste des hommes soit discutable. Ensuite, le fait d'avoir douze Joueurs et dont potentiellement douze personnages principaux est intéressants dans le fait que cela nous permet de sauter d'un endroit à l'autre, à différentes façon de penser et de fonctionnement. Mais dans la réalité, le fait d'avoir affaire à autant de différents personnages nous fait oublier certains, pour se concentrer sur d'autres. Je regrette que L'Appel ne se soit pas contenté de la base du roman : 12 Joueurs, surentrainés, des machines de guerre, dont certains sont des psychopathes ou en tout cas avec quelques petits problèmes. Non, il a fallu que des histoires d'amour soient intégrées à l'histoire, et surtout souvent très mal amenées...
Donc, je dirais qu'Endgame tire son épingle du jeu grâce à un rythme effrénés, certains personnages captivants et une intrigue qui tient bien la route de manière générale. Cependant, j'aurais souhaité que tous les personnages soient mis en valeurs, qu'il n'y ait pas eu d'histoire d'amour ou mieux amenées.
Donc, du bon et du moins bon !



Nous sommes des êtres humains. Nous ne possédons qu'une seule vie qui doit être honorée. Supprimer une vie devrait toujours être le fruit d'une décision réfléchie.



Endgame, Tome 1 : L'Appel
Endgame, Tome 2 : La clé du ciel



Chronique en + : l'avis de Totoro !
 


(Mois de juillet)

24/07/2016

M pour Mabel, d'Helen Macdonald

M pour Mabel - Helen Macdonald



25 Août 2016
Fleuve
19€90




Enfant, Helen rêvait d'être fauconnier. Elle nourrit des années durant son rêve par la lecture.
Devenue adulte, elle va avoir l'occasion de le réaliser. De manière brutale et inattendue, son père, journaliste qui a marqué profondément sa vision du monde, s'effondre un matin dans la rue. Terrassée par le chagrin, passant par toutes les phases du deuil, le déni, la colère, la tristesse, Helen va entreprendre un long voyage physique et métaphysique.
Elle va se procurer un rapace de huit semaines, le plus sauvage de son espèce, Mabel. Réputé impossible à apprivoiser. Elle va s'isoler du monde, de la ville, des hommes. Et emprunter un chemin étonnant.




Merci à Fleuve !
M pour Mabel est l'autobiographie d'Helen Macdonald, sur une certaine période de sa vie. Son père vient de mourir : dévastée par cette mort soudaine, Helen va passer par toutes les passes du chagrin et du deuil. Une des décisions qu'elle prend est de changer de domaine en fauconnerie. Laissant les rapaces dont elle s'occupe normalement, elle décide de s'occuper d'un autour, réputé pour être un des rapaces les plus sauvages et les plus difficiles à apprivoiser. Cet autour, une femelle qu'elle a nommée Mabel, va lui permettre de se recentrer, se concentrer sur elle-même et l'aider à sortir de sa spirale de chagrin.
M pour Mabel est un livre qui me tentait énormément, surtout grâce à sa couverture et son résumé. Etant petite, j'avais envie de devenir beaucoup de choses, comme pirate, samouraï, photographe... Ou fauconnière ! Ce n'était pas tant de devenir fauconnière pour élever des rapaces, et les garder comme des animaux domestiques, mais plutôt recueillir les blessés, les aider à se rétablir et à pouvoir chasser de nouveau, avant de les relâcher dans leur milieu naturel. Les rapaces sont des animaux qui m'ont toujours fasciné, car malgré le fait que certains vivent aux côtés de l'homme, je trouve qu'il garde cette nature sauvage, non-domestiqué... Contrairement aux animaux domestiques comme les chiens, chats, lapins, chevaux, etc, les rapaces m'ont toujours paru gardés une grande indépendance et une pureté sauvage.
Ce livre entremêle deux histoires : celle d'Helen, bien sûr, mais aussi celle d'un homme, T.H White, qui raconte comment il a élevé son autour, décrit son expérience dans un livre, un livre qu'Helen va redécouvrir, étant donné que c'est un livre qui l'a énormément frappé étant enfant. Je préfère prévenir tout de suite : M pour Mabel emploie beaucoup de langage technique sur le dressage des rapaces, le matériel utilisé, à leur quotidien... Il y a également de nombreux passages qui se veulent philosophiques, ou en tout cas transmettre les pensées de l'auteure sur la vie, sur sa vision du monde. Mais Helen Macdonald écrit aussi beaucoup sur ses états d'âme, sur ses pensées, ses souvenirs : souvent fragile, le fait d'avoir perdu son père la pousse à se concentrer sur elle-même et sur son faucon, la faisant devenir presque misanthrope.
M pour Mabel est un roman que j'ai trouvé intéressant dans sa construction, dans son sujet. Malgré le fait que certaines personnes ne devraient pas avoir le droit de s'occuper d'un rapace (ou de n'importe quel animal), le thème de la fauconnerie m'a quand même fasciné. Paradoxalement, je préfèrerais que ces animaux soient libres, qu'ils puissent voler et chasser à leur convenance sans dépendre d'un être humain... Mais pourtant, c'est quelque chose que j'aimerai pratiquer ! Avec respect, dans des limites strictes et si possible seulement pour aider l'oiseau.
M pour Mabel est un ouvrage intéressant.



Tomber amoureux est une expérience de désolation,
sauf lorsqu'on tombe amoureux d'un paysage.



Quand vous êtes brisé, vous vous mettez à courir droit devant vous.
Mais pas toujours pour vous enfuir. Parfois, vous vous précipitez
désespérément vers quelque chose.






Challenge : 50 romans en 2016

22/07/2016

John et Dave, Tome 1, de David Wong

John et Dave, Tome 1
John meurt à la fin

David Wong





Lui, c'est David Wong. Son meilleur pote s'appelle John. Fans de ciné, ils bossent dans un vidéoclub minable et, à leurs heures perdues, règlent des "situations inhabituelles". C'est lors d'un concert qu'ils rencontrent le Jamaïcain : un énergumène passablement inquiétant qui fait essayer à John la sauce soja, une drogue aux effets radicaux. L'histoire se termine à l'hôpital, et la police ne tarde pas à s'en mêler : il semblerait en effet que tous ceux qui ont pris ce soir-là la drogue du Jamaïcain soient morts ou aient disparu.
On aimerait vous raconter la suite mais on n'est pas tarés, nous. Disons qu'il sera notamment question d'une chienne extralucide, d'un téléphone-hot-dog, d'une balle qui aurait dû tuer mais en fait non, de monstres à faire passer Lovecraft pour un boy-scout atrophié du cortex, d'une conférence apocalyptique sur le paranormal à Las Vegas, d'une télé qui vous regarde et de tout un tas de rencontres non euclidiennes - avec l'apocalypse en potentielle toile de fond.



Décidément, une autre bonne lecture chez Super 8 et 10/18 !
David Wong, notre narrateur et auteur du livre, est un personnage pour le moins inhabituel. Pourtant, son histoire commence tout à fait normalement : avec John, son meilleur ami, ils travaillent dans un vidéoclub. Jusqu'au jour où, à une fête, ils rencontrent un Jamaïcain. Un homme très étrange, qui fait essayer à John une drogue : la sauce soja, aux effets pour le moins radicaux. A l'hôpital, la police leur apprend que tous ceux qui ont pris de cette drogue ce soir-là sont soit morts, soit disparus... David et John vont se lancer dans une enquête visant à comprendre ce qui leur arrive, quelle est cette drogue, et surtout à régler toutes les situations bizarres se présentant à eux !

Super 8 publie décidément de très bons titres – tout du moins ce que j'en ai lu jusqu'à présent ! – et John meurt à la fin ne déroge pas à la règle. David Wong va nous parler drogue, d'une chienne extralucide, d'un téléphone hot-dog, conférence sur la fin du monde, monstres et autres aliens...
En commençant ma chronique, je ne savais pas trop où j'allais : vais-je pouvoir parler clairement de ce livre déjanté et loufoque ? On peut dire que dès le début David Wong frappe fort ! Où va-t-on, comment tout cela va-t-il finir : John va-t-il vraiment mourir, la sauce soja existe-t-elle vraiment, que ce sont ces monstres, et qui est vraiment le Jamaïcain ? John meurt à la fin est un roman complexe, intéressants, avec de nombreux aller et retour dans le temps, et surtout beaucoup de mystères ! C'est un livre complètement détraqué, qui risque de ne pas plaire à tout le monde, mais qui a rudement bien marché avec moi ! Très original, parfois horrifique, mais toujours avec un sourire au bout des lèvres, que ce soit un rire nerveux ou un rire franc, on ne peut pas dire qu'on reste indifférent !
Il est vraiment difficile de résumer ou décrire ce livre, mais je peux dire en tout cas que je ne regrette absolument pas de l'avoir lu, John meurt à la fin est un mélange agréable de plusieurs genres, avec des personnages hauts en couleurs, un récit mené tambour battant, bref une réussite !
Qu'attendez-vous pour prendre un peu de sauce soja ?



- Est-ce que parfois, quand vous allez dans la salle de bains la nuit, ce que vous apercevez dans le miroir n'est pas votre reflet ?
Quand vous allumez la lumière tout est absolument normal, mais pendant une demi-seconde, quand vous sortez de la pièce par exemple, vous voyez du coin de l'œil que ce n'est pas vous dans le miroir.
Ou peut-être que c'est vous, mais légèrement changé ? Et ce qui vous regarde est quelque chose de complètement différent ? Une chose pas vraiment humaine ?


John et Dave, Tome 1 : John meurt à la fin
John et Dave, Tome 2 : Ce livre est plein d'araignées



Chronique en + : l'avis de Léa TouchBook !

20/07/2016

L'âge des Ténèbres, Tome 2, de Stephen Aryan

L'âge des Ténèbres, Tome 2
Mage de sang

Stephen Aryan





Un an a passé depuis la défaite de Taïkon et son âme damnée le Nécromancien. En Seveldrom, la nouvelle souveraine Talandra multiplie les stratégies diplomatiques pour éviter qu'un nouveau conflit éclate.
Face à cette menace se dressent également le jeune mage Fray et l'ancien champion de lutte Choss. Deux défenseurs lancés dans une course contre la mort alors qu'un mystérieux mage cherche à imposer le joug d'un très ancien démon...



Merci à Bragelonne ! Après avoir lu Mage de Guerre, j'étais curieuse de lire Mage de Sang !
Un an a passé depuis la défaite de Taïkon et du Nécromancien. Pendant cette période de temps, la reine Talandra fait tout son possible pour régler la situation du pays, apaiser les tensions, et éviter de nouveaux conflits. Mais en plus de la diplomatie va surgir un nouveau problème de nature magique : un mage tente de relâcher un ancien démon, laissant derrière lui des morts... Pour contrer cette menace, deux personnes vont faire la différence : Fray, un jeune Protecteur cachant sa magie ; et Choss, un ancien champion de lutte. Toute l'action se déroule dans la ville de Perizzi, qui impose un climat très tendue. Ressentiment des habitants, meurtres et rejet de personnes à cause de la magie, racisme... Mage de Sang approfondit davantage l'univers, ce qui est franchement bienvenu ! Le fait de voir les conséquences de la bataille survenue dans Mage de Guerre, entrainant à la fois cette peur de la magie, à cause du Nécromancien mais aussi de Balfruss ; de voir cette colère du peuple ; et enfin toutes ces luttes de pouvoir, notamment entre les Familles.
Mage de Sang nous représente certains des personnages du premier tome, mais essentiellement sous forme d'allusion. Vargus est très peu présent, il ne revient pas en tant que personnage principal. Tout comme Balfruss : il est mentionné au passage, et son nom est apparemment aussi craint que celui du Nécromancien malgré le fait qu'il est sauvé beaucoup de monde. Par contre, Talandra est très présente, notamment pour consolider la paix.
Les personnages principaux de Mage de Guerre sont donc en retrait, mais c'est l'occasion d'introduire de nouveaux personnages, tout aussi intéressants ! Il y a Katja, une espionne débutante au service de Talandra. Sa position lui permet d'enquêter sur certaines morts suspectes. De son côté, Choss est un ancien lutteur très respecté, gérant l'établissement de combat avec un ami, ce qui lui permet notamment de faire le lien entre le monde du combat et l'intrigue des Familles. Fray n'a jamais été à la Tour Rouge, mais a été formé comme un Protecteur de la Paix. Il est donc obligé de cacher son pouvoir pour ne pas inspirer la peur et l'utilise principalement pour entrer en contact avec les morts afin de consoler leurs familles.
Mage de Sang se révèle une lecture encore plus intéressante que le premier tome, et j'ai passé un moment agréable du début à la fin. On s'éloigne sensiblement de l'influence Gemmell, pour laisser place à quelque chose d'un peu plus personnel. Cette immersion, à la fois dans l'espionnage, le crime et l'enquête policière, est vraiment bien menée. Bien rythmée, bien écrit, je suis vraiment très contente d'avoir poursuivi avec Stephen Aryan !
Maintenant, j'attends la fin de L'âge des Ténèbres avec impatience !



L'âge des Ténèbres, Tome 1 : Mage de Guerre
L'âge des Ténèbres, Tome 2 : Mage de Sang


Challenge : 50 romans en 2016

18/07/2016

En panne sèche, d'Andreas Eschbach

En panne sèche

Andreas Eschbach




La fin de l'ère du pétrole est imminente.
Quand le plus grand champ pétrolifère du monde se tarit, en Arabie saoudite, des bouleversements se mettent en branle. Notre civilisation touche-t-elle à sa ruine ?
Markus Westermann, lui, parie sur un miracle : il croit détenir une méthode qui permet de trouver de l'or noir. Beaucoup de pétrole. Encore faut-il que ce ne soit pas une illusion. Et lui faut-il jalousement en garder le secret s'il veut en tirer tout le bénéfice.
Voici le parcours d'un jeune ambitieux qui veut conquérir l'Amérique et le monde. Une trajectoire semée d'embûches, de mystères et de dangers.



Pour avoir lu plusieurs autres livres d'Andreas Eschbach, j'étais curieuse de découvrir celui-ci !
En panne sèche nous montre la fin de l'ère du pétrole, notamment à cause du plus grand champ pétrolifère qui a atteint ses limites. En attendant que les dernières gouttes s'épuisent, toutes les nations et grandes puissances s'affolent à chercher des solutions de rechange. De son côté, Markus Westermann, jeune ambitieux cherchant à conquérir l'Amérique, pense avoir trouvé la poule aux œufs d'or en s'associant avec un homme clamant avoir une méthode infaillible pour trouver du pétrole. Une méthode jalousement gardée, et convoitée par beaucoup. Markus va se retrouver pris au filet des machinations, mystères et autres dangers d'une société en crise.
Après avoir lu Jésus Vidéo, Des milliards de tapis de cheveux et Le dernier de son espèce, j'étais déjà familière avec l'écriture d'Andreas Eschbach. A chaque fois, les thèmes qu'il aborde me touchent énormément et sont vraiment captivants. Cette fois-ci, avec En passe sèche, il est dans le thème du roman d'anticipation, presque de la dystopie. Un récit de science-fiction, certes, mais tellement bien écrit et avec des thèmes d'actualités que j'imagine très bien cette histoire se déroulait de nos jours !
On entend toujours parler du pétrole, de comment il est fabriqué, et surtout du fait qu'il risque d'arriver très vite à épuisement. Et, ce jour-là, comment fera l'homme ? C'est un produit nécessaire pour se déplacer, il est utilisé pour fabriquer énormément de produits... Même si l'on travaille sur d'autres énergies alternatives, c'est loin d'être répandu ou au point. Andreas Eschbach souligne le fait que la crise du pétrole et l'absence de ce matériau pourrait conduire l'homme à une crise plus que majeure !
On va suivre Markus Westermann, du début de sa carrière jusqu'à la fin de l'histoire, en traversant toutes les étapes : le succès et la gloire, le désenchantement et le défaite... Avec lui, on se pose les questions essentielles auxquelles chaque personne devrait réfléchir, que ce soit à propos de sa vie personnelle ou de notre empreinte sur le monde. Notre génération peut encore vivre « normalement » mais que laisserons-nous aux générations suivantes, à nos enfants et aux suivants ? En panne sèche soulève des thèmes forts, essentiels. Que ce soit le futur de la planète, l'aveuglement de certaines personnes, le désir d'autres, et les mensonges et manipulations pour arriver à leurs fins, on peut dire que nous sommes bien entourés...
Science-fiction ? Oui. Anticipation ? Aussi. Mais avant tout un récit d'actualité, à lire ! En panne sèche est un livre imposant, avec des thèmes percutants, mais qui à l'art de poser les bonnes questions.




(Mois de juillet)

16/07/2016

Le silence de Mélodie, de Sharon M. Draper

Le silence de Mélodie

Sharon M. Draper



Quand j'ai eu deux ans, tous mes souvenirs avaient des mots, et tous mes mots avaient une signification.
Mais seulement dans ma tête.
Je n'ai jamais prononcé un seul mot. J'ai bientôt onze ans.



Découvert un peu par hasard, Le silence de Mélodie me tentait énormément !
Aujourd'hui, Mélodie a 11 ans. Et elle n'a jamais prononcée le moindre mot, son corps ne marche pas très bien... Mais pourtant, ça carbure à l'intérieur de son crâne ! Presque tout le monde la considère comme une petite fille diminuée, diminuée intellectuellement, alors que Mélodie est une personne brillante. A deux ans, elle savait déjà construire des phrases, avait un raisonnement poussée... Malheureusement pour elle, elle ne peut pas le partager avec autrui, ce qui est incroyablement frustrant, comme on peut l'imaginer.
Le Silence de Mélodie nous présente une jeune fille, atteinte de paralysie cérébrale : une autonomie réduite, un fauteuil roulant, elle ne contrôle pas ses mouvements et sa parole... Sharon M. Draper a réussi à écrire un livre bouleversant, puissant, sans tomber dans le pathos exagéré. A travers son histoire, nous pouvons rentrer dans la tête d'une enfant, puis d'une jeune fille, obligée de faire face à de durs événements. Non seulement Mélodie doit gérer sa maladie, son incapacité à parler et à se débrouiller seule, mais elle doit aussi évidemment faire face aux réactions de son entourage et des personnes qu'elle rencontre. Le Silence de Mélodie va se concentrer principalement sur son année scolaire de CM2, et comment les gens perçoivent son handicap : les enseignants, les élèves, mais aussi les médecins... Il y a des comportements révoltants, des réflexions abusives, beaucoup d'insultes et d'incompréhension ! Mais heureusement que pour supporter toutes ces malheurs, il y a quand même de bonnes choses. Il y a d'abord sa famille, ses parents sont particulièrement aimants, prêts à tout pour l'aider et à lui donner n'importe quelle chance. Il y a également sa petite sœur, et Mme V, qui l'aide notamment à acquérir davantage de connaissances.
Contrairement à d'autres livres que j'ai lu et qui parlait d'une personne atteinte d'un handicap ou d'une maladie, Le Silence de Mélodie est touchant du début à la fin, sans tomber dans les larmes inutiles. Mélodie tient à mener sa vie de manière aussi indépendante possible, sans inspirer de la pitié ou avoir des aides supplémentaires. Notre société actuelle a encore beaucoup de chemin à faire dans la reconnaissance des personnes « différentes », que ce soit un handicap physique, mental, plus ou moins visible... Malgré les côtés sombres, les déceptions, la méchanceté, Le Silence de Mélodie apporte aussi son lot de joie et d'accomplissements. Sharon M. Draper nous montre de manière très juste les regards qu'endurent une personne comme Mélodie, et nous donne envie de secouer toutes ces personnes qui l'ont blessés, mais aussi d'embrasser ces personnes qui la soutiennent, lui ont donnés un coup de main de manière désintéressée ou qui ont su voir la personne avant de voir le handicap.
Le Silence de Mélodie est une très belle leçon de vie, il y a des larmes et des rires, mais surtout beaucoup de sensibilité et de courage. A lire absolument !



Chroniques en + : l'avis de Phebusa et Alice Neverland !












Challenge : 50 romans en 2016

14/07/2016

Les Nains, Tome 1, de Markus Heitz


Les Nains, Tome 1
Le Passage de Pierre
Markus Heitz






Lorsque s'effondre le passage de Pierre que les Nains gardaient depuis toujours, Orcs et Ogres déferlent sur le Pays Sûr.
C'est le jeune Nain Thurgdil qui donne l'alerte. Envoyé en mission par son père adoptif, le Mage Lot-Ionan, il découvre l'armée qui avance sur le pays. A la tête de cette force d'invasion, les Albes, êtres cruels et maléfiques, ont le pouvoir de ramener les morts à la vie.
Tungdil n'a pas d'autres choix, s'il veut sauver Hommes, Elfes, Mages et Nains du péril imminent, que de devenir un héros.



Merci à Bragelonne !
Le Pays Sûr, dont les Nains ont toujours gardé le passage de Pierre, n'est plus sûr désormais. Ogres et Orcs déferlent sur le pays, et c'est un jeune Nain, Tungdil, qui a donné l'alerte. Ces créatures, menés par des Albes (les cousins cruels et maléfiques des Elfes), entendent bien mettre la paix à feu et à sang.
Le Passage de Pierre nous présente son héros : Tungdil. Il a été envoyé par son mentor, un mage nommé Lot-Ionan, porter un sac d'artefacts. Une mission qu'il penser être simple et enfantine, mais la suite des événements va vite lui prouver qu'il a tort ! Dans le même temps, au pays des Nains, le roi Gundrabur s'affaiblit et il lui faut absolument un remplaçant. Un remplaçant qui s'avère avoir des idées très différentes de celles de Gundrabur. Le roi décide alors de mettre la main sur Tungdil, un jeune Nain inconnu élevé par les Hommes, et qu'il décide de présenter comme un challenger au futur roi.
Avant de commencer Les Nains, je ne connaissais absolument pas cette série ni Markus Heitz, qui a l'air 
d'être pourtant un auteur très en vogue dans son pays, et dont le héros Tungdil fait concurrence à Gimli du Seigneur des Anneaux en matière de popularité. Je suis très amatrice de récits de Fantasy, et pourtant j'ai lu très peu de romans mettant des Nains en action, à l'exception bien sûr de L'Héritage et du Seigneur des Anneaux. Ce n'est donc pas ma spécialité ni ma préférence, et pourtant Le Passage de Pierre a poursuivi son petit bonhomme de chemin tranquillement, sans pression. Ce premier tome s'avère être plutôt classique dans sa construction, mais intéressant à lire. Une écriture fluide, de nombreuses scènes d'actions, des aventures, le tout servi avec complots et trahisons !
Malgré tout, Les Nains a évidemment quelques défauts, un peu inhérent au genre : il n'y a pas de véritable surprise ni de bouleversement. Peu d'innovation actuellement dans le monde de la Fantasy, et Le Passage de Pierre réunit tous les classiques du genre : les stéréotypes sur les Nains (qui sont évidemment ronchons, aimant la pierre et les mines, n'aimant pas la magie et les Elfes...), une histoire bien construite mais pas très originale (un nain orphelin élevé par un mage, donc un peu plus érudit et savant que les autres Nains, et qui s'avère avoir une destinée hors du commun...).
Donc, il n'y a pas de quoi grimper aux rideaux avec ce premier tome, mais qui reste malgré tout intéressant, bien construit et d'une lecture agréable dans l'ensemble.





Les Nains, Tome 1 : Le Passage de Pierre
Les Nains, Tome 2 : Lame de Feu







Challenge 50 romans en 2016

12/07/2016

Voici venir les rêveurs, d'Imbolo Mbue

Voici venir les rêveurs

Imbolo Mbue







Nous sommes à l'automne 2007 à New York et Jende Jonga, un immigrant illégal d'origine camerounaise, est en passe de réaliser son rêve : après avoir été plongeur et chauffeur de taxis, il vient de décrocher un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers.
Pour Jende, tout est désormais possible : il va enfin pouvoir offrir à Neni, son amoureuse, les études de pharmacienne dont elle rêve. Et surtout, pour les Jonga, le Graal est en vue : obtenir leur carte verte et devenir enfin des Américains.




Merci à Belfond !
Jende Jonga est originaire du Cameroun, et souhaite devenir Américain. Il parvient à accéder au pays, à trouver de petits emplois en attendant d'avoir la carte verte. Il pense toucher à son rêve lorsqu'il décroche un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, un riche banquier. Ce travail semble être le Paradis pour Jende : non seulement ça le rapproche de son rêve d'être Américain, mais il peut désormais offrir à sa femme Neni la chance de poursuivre ses études pour devenir pharmacienne, de pouvoir offrir une vie meilleure à son fils... De leur côté, la famille Edwards, et plus particulièrement Clark, va trouver en Jende non seulement un chauffeur consciencieux, mais aussi une oreille attentive. Clark et Jende vont nouer une grande complicité, mais cela va-t-il résister aux épreuves que les deux familles vont subir ?
Voici venir les rêveurs est un roman atypique, Imbolo Mbue a une plume très particulière, à la fois très touchante et très forte. La confrontation entre ces deux familles, très différentes l'une de l'autre, nous permet d'avoir accès à plusieurs cultures et coutumes, deux moyens de réfléchir... La vie en Amérique est comparée à celle en Afrique : il y a du bien et du mal dans chaque pays, des opportunités à saisir partout. Pour beaucoup, l'Amérique est le pays de tous les possibles, l'endroit où on peut réussir sa vie et ses rêves avec un peu de chance, de talent et de travail. Voici venir les rêveurs est un roman d'apprentissage, il nous parle des difficultés auxquelles sont confrontés les immigrés et les nouveaux venus, la détresse confronté au rejet, l'espoir d'accéder à une vie « meilleure »... Imbolo Mbue frappe fort avec son roman !
Voici venir les rêveurs peut dénoncer certaines pratiques actuelles, mais sa grande force est surtout de nous dresser un portrait de l'immigration, de voir ce qui se présente derrière le rêve américain, mais surtout de nous présenter des personnages, des personnes souvent brisées, abimées, mais toujours prêtes à se relever malgré les coups durs.
Une claque !





Challenge : 50 romans en 2016

10/07/2016

Gotham, Saison 2 (Fox)

Fiche technique

Titre original : Gotham
Genre : Action, Drame, Policier
Création : Bruno Heller
Production : Bruno Heller, Danny Cannon, John Stephens
Musique : Graeme Revell, David E. Russo
Pays d'origine : États-Unis
Chaîne d'origine : Fox
Nb. de saisons : 2
Nb. d'épisodes : 44
Durée : 42 minutes
Diff. Originale : 22 septembre 2014 – en production
Officiellement renouvelée pour une saison 3

Synopsis

A la suite des précédents événements, Jim Gordon est rétrogradé comme simple policier. Bruce et Alfred dénichent au sein du Manoir une pièce secrète contenant un ordinateur ayant des données sur Wayne Enterprise.
Avec l'aide de Julius Fox, le jeune milliardaire va de découvertes en découvertes : Wayne Enterprise serait à l'origine de manipulations génétiques au cœur d'Indian Hill, une division de l'entreprise en contact avec l'asile d'Arkham que son père voulait fermer définitivement.
A la venue d'un nouveau notable puissant nommé Théo Galavan, une vague de crimes déferle sur Gotham. Elle aura de graves répercussions sur la pègre ainsi que ses concitoyens.

Distribution

Ben McKenzie : l'inspecteur James Gordon
Donal Logue : l'inspecteur Harvey Bullock
Morena Baccarin : Dr Leslie Thompkins
Michael Chiklis : capitaine Nathaniel Barnes
Sean Pertwee : Alfred Pennyworth
Robin Lord Taylor : Oswald Cobblepot / Le Pingouin
Erin Richards : Barbara Kean
David Mazouz : Bruce Wayne
Camren Bicondova : Selina Kyle
Cory Michael Smith : Edward Nygma
James Frain : Theo Galavan
Jessica Lucas : Tabitha Galavan
Chris Chalk : Lucius Fox
Nicholas D'Agosto : Harvey Dent
Anthony Carrigan : Victor Zsasz
Cameron Monaghan : Jerome Valeska
Michelle Veintimilla : Bridgit Pike
Nathan Darrow : Victor Fries / Mr. Freeze
B.D. Wong : Hugo Strange



Épisodes

Deuxième saison (2015-2016)
Première partie
1- Le Secret de Thomas Wayne (Damned If You Do)
2- Les Maniax attaquent (Knock, Knock)
3- Rira bien qui rira le dernier (The Last Laugh)
4- La Force de frappe (Strike Force)
5- Le Bras de la vengeance (Scarification)
6- Le Feu du désespoir (By Fire)
7- À chacun sa vérité (Mommy's Little Monster)
8- Duel au sommet (Tonight's the Night)
9- Injustice et Manigances (A Better Pill to Swallow)
10- Le Fils de Gotham (The Son of Gotham)
11- Du sang sur les mains (Worse Than a Crime)



 

Deuxième partie
12- Sueurs froides (Mr. Freeze)
13- D'amour et de glace (A Dead Man Feels No Cold)
14- Tuer le tueur (This Ball of Mud and Meanness)
15- On ne choisit pas sa famille (Mad Grey Dawn)
16- Entre quatre murs (Prisoners)
17- Amis ou Ennemis (Into the Woods)
18- Promesses tenues (Pinewood)
19- Azrael (Azrael)
20- L'union fait la force
21- Les Soldats du professeur Strange (A Legion of Horribles)
22- Métamorphoses (Transference)


Mon avis



Après une première saison intéressante, nous retournons dans les rues de Gotham City ! 
Cette deuxième saison va être séparée en deux actes. La première partie voit arriver Galavan, un nouveau notable qui va avoir une grosse influence sur la sphère politique de Gotham. Dans le même temps, certains détenus dangereux s'évadent et commencent à installer un climat de psychose dans la ville...
Dans la deuxième partie, on va se concentrer sur Indian Hill. Alors qu'Alfred et Bruce ont fouillés la pièce secrète trouvée au sein du Manoir, Bruce découvre que Wayne Compagnie serait à l'origine d'un programme autorisant des manipulations génétiques. Le jeune homme va donc devoir faire du ménage dans sa famille, dans sa compagnie et dans la ville, à la recherche de réponses.

Dès le début, Gotham m'était très sympathique. Mais je trouve que cette deuxième saison va encore plus loin que la première, et fait des choses très intéressantes ! Pour les puristes et les adeptes des comics, je préviendrais d'abord que même si Gotham reprend énormément de codes et de personnages de Batman, la série s'éloigne quand même de l'histoire initiale. Sinon, de mon côté, j'ai apprécié les deux parties : la première, avec l'introduction de Theo Galavan et de sa sœur Tabitha Galavan, est bien rythmée, et surtout beaucoup de tension. Il monte un plan plutôt machiavélique pour s'approprier la ville et le pouvoir, et le fait de voir certains prisonniers bien dangereux ne fait que rajouter de la discorde et du trouble. Les policiers de Gotham vont avoir fort à faire ! Surtout que c'est l'occasion d'introduire le capitaine Nathaniel Barnes, qui a bien l'intention que toutes les personnes sous ses ordres respectent la loi à la lettre. Mais la deuxième partie est celle que j'ai préférée, car elle introduisait certains des vilains les plus symboliques de l'univers de Batman, ou en tout cas des méchants qui ont été forcés de devenir comme ça. Mister Freeze est de loin la révélation : l'acteur est brillant, son histoire passionnante, et j'espère qu'on n'en a pas fini avec lui ! De même que pour Firefly, qui fait des étincelles !
Gotham continue sur sa lancée et se révèle un divertissement de qualité. Plusieurs histoires qui tiennent bien la route, avec surtout des personnages et des acteurs pour la plupart très bons. Même si j'avais du mal au début avec Gordon et l'interprétation de Ben McKenzie, je me suis faite à son jeu, et il devient plus
intéressant ici : il s'enfonce de plus en plus dans les intrigues, prend à cœur son métier de policier, et joue très dangereusement avec la ligne. Ce que lui reproche Leslie Thompkins d'ailleurs ! J'aime beaucoup Morena Baccarin, et j'espère qu'elle restera dans la série encore un bon moment. Quand on voit ce qui arrive à beaucoup de personnages féminins, je croise les doigts. Côté féminin, je suis toujours à fond sur le personnage de Selina Kyle, Camren Bicondova est décidément une des valeurs sûres de la série ! Toujours aussi sauvage et effrontée, mais qui tient à quelques personnes : son amitié avec Bridgit Pike était d'ailleurs très bien amené. Sinon, sans surprise, j'aime toujours autant Alfred Pennyworth, qui est tellement badass ! Le majordome, l'ami, la figue paternelle idéale. De son côté, Harvey Bullock est toujours aussi génial, et ses réflexions sarcastiques font toute la différence ! (Et va-t-il avoir une nouvelle coupe de cheveux dans la prochaine saison ?)
Donc, toujours intéressée par Gotham et par l'univers de Batman, j'attends la saison 3 avec curiosité !